“ Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme.” [Friedrich Nietzsche.

Fille d’un neurologue réputé et d’une ancienne mannequin française, Enya a vu le jour au Texas et a grandit perdue au milieu des chevaux dans le ranch familial. Petite fille curieuse et dégourdie malgré ses airs de poupée, la demoiselle a rapidement montré un intérêt certain pour tout ce qui touchait de près ou de loin à la science. Gênes d’un paternel qui se montraient de plus en plus présentes à mesure que les années passaient, faisant la fierté d’un père qui voyait en sa fille son propre reflet. A bien y regarder rien ne prédestinait Enya à devenir une traqueuse de démons et autres créatures maléfiques et encore moins à en faire ses souffres douleurs pour tenter de trouver un remède au mal détruisant peut à peu l’humanité.

Plus jeune élève de sa promo, la jeune femme entama des études de neurologie à peine sortit de ses années lycées, s’embarquant dans un monde ressemblant étrangement à celui de son père aux bras de son petit ami de l’époque, Josh. Jeune homme qu’elle connaissait depuis sa plus tendre enfance et qui partageait sa vie depuis trois années à présent. Belle histoire en somme qui semblait ne jamais devoir s’arrêter. Une vie parfaite pour une demoiselle parfaite qui allait connaître un important changement le jour de ses vingt ans. Soirée d’anniversaire organisé dans la grande demeure des Caplan, famille et amis devaient être réunit. Oui mais voilà rien ne se passerait comme prévu. Qu’elle fut la surprise et de l’horreur de la jeune femme quand elle découvrit les corps sans vie de ses parents et de Josh, baignant dans une marre de sang alors que les autres membres de sa famille n’était plus que de vulgaire tas de cendres encore fumant. Trop rationnelle pour mettre un nom sur l’auteur de ce carnage, Enya tomba de haut quand elle découvrit par une parfait hasard que son oncle et sa tante étaient ce qu’on appelle à présent, des chasseurs.

Ce jour là quelque chose se brisa chez la jeune femme qui laissa de côté son côté de poupée bien sage et fragile, endossant le rôle de la traqueuse imperturbable avide de vengeance. Elle poursuivit ses études, les achevant aussi brillamment qu’elle avait pu les commencer. Parcours atypique qui attira l’attention des hautes sphères de ce monde, recrutant la jeune neurologue pour en faire un parfait petit soldat, redoutable et efficace. Elle a accepté sans hésiter quand on lui a proposé de rejoindre une équipe de scientifiques travaillant sur le virus vampirique et son remède il y a deux ans de cela. Aînée du groupe, Enya a réussit à se faire respecter sans trop de mal, menant ses troupes d’une main de maître.

“Il existe dans la vie psychique une tendance irrésistible à la reproduction, à la répétition. ” [S. Freud]

Mathyas est le parfait opposé d’Enya. Second dans cette sordide affaire, il est le portrait parfait de celui qui ne réussit rien de ce qu’il entreprend, le fils indigne qui fait honte à son père. C’est dans une clinique privée de France que Mathyas a vu le jour. Naissance à laquelle le géniteur n’assista même pas, trop occupé à changer les prothèses mammaires d’une poupée Barbie siliconée dans le bloc d’à côté. Les premières heures de son existence reflétaient déjà ce qu’il allait connaître tout au long de sa vie. Un père sans arrêt absent, présent uniquement pour le critiquer et le rabaisser plus bas que terre tant il lui faisait honte. Mathyas n’avait rien d’un génie, du fils surdoué que l’homme avait toujours voulu. Turbulent et désordonné, le jeune homme semait trouble et chaos partout où il passait, réduisant la maison familiale en un véritable champ de bataille alors que la demeure n’était qu’un assemblage d’ordre et de silence. Changement radical dans la vie d’un couple décidément pas fait pour avoir des enfants. Ses études, il les fit sans vraiment les faire, assistant aux cours pour au final se retrouver en colle parce qu’il avait fait le pitre ou troubler l’ordre de la classe. Comportement excessif qui ne cessait de croître à mesure que son père le dénigrait durant les interminables repas de famille. Remarques acerbes et remontrances qui lui passaient au-dessus de la tête, l’amusant plus qu’autre chose. Adepte du ‘je m’en foutisme’, Mathyas n’a jamais pris le remarques au sérieux, se fichant des règles comme de l’an quarante. Il est son seul juge, s’impose ses propres limites et ses objectifs sans que personne n’intervienne dans ses plans. Le semblant de contrôle que son père tentait d’imposer dans sa petite vie finit par l’agacer, main de fer de plus en plus présente qui l’étouffait plus qu’autre chose. Il quitta la maison à seize ans, jonglant entre des petits boulots minable pour pouvoir se payer un logement plus ou moins décent, et des cours qui l’insupportait. Désintérêt complet qui aurait pu faire de lui le pire abrutit sur terre, le dernier de sa classe et pourtant, il se retrouvait sans cesse à côtoyer le podium des premiers. Génie à sa manière, il a finit par se tourner vers la psychologie, les comportements humain le fascinant.

Il n’avait rien d’un chasseur, les vampires et autres démons pour lui n’existaient que dans les séries stupides devant lesquelles il s’abrutissait quand il n’avait plus rien à faire. Les rumeurs et autres racontars concernant le virus et tout ce qui peut le concerner de près ou de loin n’étaient que les inventions d’un gouvernement en déroute pour inquiéter et regagner un peu d’estime. Ce qu’il ignorait c’est que sa camarade de chambre était atteinte du virus et que les rares fois où ils devinrent amants furent suffisantes pour qu’il devienne comme elle. Maladie effrayante qui se manifesta alors qu’il s’y attendait le moins. Manipulation des métabolismes qui transforma la jeune femme en vampire bien avant l’heure. Assoiffée et déroutée, la vampire s’en prit à Mathyas avant de disparaître du campus pour ne plus jamais y revenir. Son point de vue sur le surnaturel et le reste à bien changer depuis. Quelque peu désemparé, le jeune homme tenta de contrôler son don, tout en essayant de conserver une vie un tant soit peu normale. Il y arriva jusqu’à ce qu’il soit recruté par le gouvernement, entraîné comme le serait un soldat pour savoir se défendre pour ensuite rejoindre Enya et les autres. D’abord considéré comme une pièce maîtresse, Mathyas a longtemps servi de ‘vaccin’, soignant les porteurs du virus à l’aide de son don. Résultats prometteurs qui finirent par devenir bien trop aléatoire pour que le reste de son équipe se repose sur lui. Il n’a jamais touché un seul porteur du virus, il préfère de loin s’en prendre aux vampires, créatures qu’il déteste plus que n’importe quelles autres.

"You think I'm pretty. Without any make-up on. You think I'm funny. When I tell the punchline wrong. I know you get me. So I'll let my walls come down, down. Before you met I was alright.But things were kinda heavy. You brought me to life. Now every February. You'll be my valentine, valentine. Let's go all the way tonight. No regrets, just love. We can dance until we die. You and I. We'll be young forever. You make me feel like I'm living a Teenage Dream. The way you turn me on. I can't sleep. Let's runaway. And don't ever look back. Don't ever look back. My heart stops. When you look at me. Just one touch. Now baby I believe. This is real. So take a chance. And don't ever look back. Don't ever look back.”

Chaque personne au cours de sa vie a déjà connu, au moins une fois la solitude, certains s'y accommodent assez bien, certains souffrent en silence, et d'autres ne peuvent tout simplement pas supporter. Pourtant, vous ne trouverez personne qui aime sincèrement la solitude. Lisbeth plus que quiconque sait ce qu'est que la solitude, ses parents deux médecins de renommée se tuaient à la tache. Étant confiée à une nounou castratrice, la jeune enfant commença à apprendre à vivre seule. Mais le problème est qu'on apprend difficilement à vivre avec ce sentiment, même à l'école elle était mise de côté. Pas très populaire, les autres adoraient se moquer d'elle parce qu'elle avait d'excellentes notes. Devenant la tête de turc, elle ne compte plus les larmes qu'elle a versé à cause de la cruauté des autres enfants. Se réfugiant dans un look pseudo gothique pour se démarquer au lycée, elle rencontra un certain Timmy, un petit bad boy en puissance bien bodybuildé qui faisait craquer toutes les jeunes filles. Celui ci lui demanda de l'aide pour les cours, et elle accepta,se croyant dans un film à l'eau de rose. Elle resta tout de même sur ses gardes, et laissant tomber le vernis à ongle noir pour un tube de rouge à lèvre rouge, elle gagna en féminité au fur et à mesure que les cours particuliers grandissaient en nombre. Devenue très complice avec le jeune homme, celui ci l'embrassa, s'en suivit une étreinte plus charnelle, elle lui offrit son corps. Sa première fois. Quelques jours après, il la largua devant tous ses copains, la traitant de "mauvais coup".

Cette histoire la trouble encore aujourd'hui, d'où le fait qu'elle soit très méfiante envers la gente masculine. Pourtant, elle ne se laissa pas abattre et décida de devenir une vraie femme, son look se fit plus sobre et féminin. Elle se tourna vers les études de médecine un peu par hasard, ayant toujours été fascinée par la biologie. Ses pouvoirs de chasseuse se manifestèrent du jour au lendemain: coincée dans une ruelle en compagnie de vampires du virus affamés, elle en vint à bout toute seule. Destinée qui devint dès lors une évidence: traqueuse la nuit, étudiante le jour, cette double-vie se lia en une seule lorsqu'elle se fit remarquer par les hautes sphères de pouvoir de ce monde. Celle-ci avait en effet, du haut de ses petites années d'étude, fait une découverte incroyable pour l'avenir du monde, permettant d'affiner considérablement le vaccin vampirique. C'est ainsi qu'elle fut recrutée pour intégrer l'élite de ''The Illusive Consensus''.

“The secret side of me. I never let you see. I keep it caged but I can't control it so stay away from me. The beast is ugly I feel the rage and I just can't hold it. It's scratchin on the walls. In the closet, in the halls. It comes awake and I can't control it. Hidin under the bed. In my body, in my head. Why won't somebody come and save me from this make it end ? I feel it deep within. It's just beneath the skin. I must confess that I feel like a monster. I hate what I've become. The nightmare's just begun. I must confess that I feel like a monster. I feel like a monster. My secret side I keep hide under lock and key. I keep it caged but I can't control it cause if I let him out. He'll tear me up, break me down. Why won't somebody come and save me from this make it end. It's hidin in the dark. It's teeth are razor sharp. There's no escape for me. It wants my soul it wants my heart. No one can hear me scream. Maybe its just a dream. Or maybe its inside of me. Stop this monster. ”

« -Va t’en ! Je te déteste, c’est ta faute si Maman est morte ! »
Les enfants peuvent être si méchants entre eux, si cruels, peut être parce qu’ils vous jettent au visage la vérité nue, sans prendre de gants, sans le moindre tact. Ce petit garçon en colère, qui vient de lancer à son petit frère de 5 ans la pire accusation du monde s’appelle Zach. Au fond il sait bien qu’il n’est pas coupable, que leur mère aurait très bien pu griller un feu rouge en allant la chercher lui à l’école. Elle avait toujours été fâchée avec le code de la route, la voiture avait passé plus de temps chez le garagiste que dans le garage depuis sa mise en circulation. Mais voilà c’est Lui qu’elle allait chercher. Et Zach avait besoin d’en vouloir à quelqu’un, quelqu’un de vivant. C'était la fête des mères ce jour là. Un triple idiot avait osé insulter la leur. L'ainé était revenu couvert de coups de l’école, surtout de bleus à l’âme mais ne regrettait qu’une chose : qu’on l’ait arrêté avant qu’il n’ai eu le temps de l’envoyer à l’hôpital. Casey ne comprenait toujours pas, lui tendant même les bras pour un câlin. C’était plus fort que lui, il le repoussa, alors qu’il ne rêvait que de le serrer contre lui. Mais il fut trop violent et alors l’irréparable se produisit : il dévala en arrière les escaliers, avant même qu’il ait eu le temps de le rattraper. Finalement Zach avait envoyé quelqu'un à l'hôpital ce jour-là. Là-bas les médecins furent formels : il ne remarcherait plus jamais.

Les années passèrent, et à défaut de chercher à se faire pardonner, Zach faisait tout pour que son unique frère le déteste. Se bornant à le mépriser, à l'humilier. Il cachait sa souffrance derrière de l’agressivité à n'en plus finir. Toutefois brillant dans les études, il était un vrai génie caressant en secret l'espoir fou de faire médecine, et de rendre un jour ses jambes à son cadet. Leur père, affalé sur le canapé ne s'animait que lorsqu'il criait quelque chose après l’un des joueurs du match qu’il regardait, avant d’avaler une gorgée de bière. Il était mort en même temps que leur mère , et après l’accident de Casey cela avait été pire encore. Zach continua son avancée scientifique, se faisant repérer pour ses talents considérables. Décidé à s'éloigner du cocon familial dans lequel il se sentait intrus, il se fit enrôler par l'armée dès sa majorité et y devint un éminent chercheur.

L'apocalypse ravageait peu à peu le monde, sans qu'il ne s'en inquiète vraiment. Jusqu'à se voir proposer de rejoindre un groupe de scientifiques prestigieux de travailler sur un vaccin supposé éradiquer le virus vampirique. Il déclina l'offre. C'est lors d'un retour de permission exceptionnel qu'il sortit un peu de la bulle d'acier dans laquelle il s'était isolé: il y découvrit le cadavre de son père, et un frère debout sur ses deux jambes mais sans plus rien d'humain. Un vampire du virus. Se sortant indemne de la confrontation face à un Casey amnésique, il accepta de rejoindre « The Illusive Consensus ». Entrainant son frère avec lui dans une camisole de force sur la petite île de l'Hyperion, il fut l'un des premiers à bénéficier du vaccin. Essai infructueux qui tua celui-ci, par sa faute. Encore. Ravagé par la douleur, Zach n'est à présent plus que l'ombre de lui-même. Dissimulant derrière sa froideur son mal-être, il pourrait bien être désormais le 'mouton noir' du groupe. Colère infâme qui le ronge et pourrait bien l'amener à trahir les 'siens' qu'il regrette d'avoir suivis dans cette folle aventure.