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 When our hearts stop beating {pv}

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Dwight Arlington
Dwight Arlington

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▌Force & Pouvoir : Tous les pouvoirs associés aux êtres démoniaques
▌Faiblesses : Elle, et les méandres de cette enfance chaotique qui fut mienne
▌Playlist : Undisclosed Desires - MUSE } Unleashed - EPICA } Monster - SKILLET } The Haunting - KAMELOT feat SIMONE SIMONS } I Own You - SHINEDOWN } Better than Love - HURTS } Hurricane - 30 SECONDS TO MARS } Not Strong Enough - APOCALYPTICA } The End of Me - APOCALYPTICA } A Dangerous Mind - WITHIN TEMPTATION } Faster - WITHIN TEMPTATION } Lost and Damned - KAMELOT } Serenade of Self Destruction - EPICA } My Name - SHINEDOWN }

▌Citation : '' I want to exorcise the demons from your past I want to satisfy the undisclosed desires in your heart ''



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MessageSujet: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyVen 20 Jan - 20:11



When our hearts stop beating {pv} Cassidy2 When our hearts stop beating {pv} Kate_angel42-clbs007

« This ship is taking me far away. Far away from the memories. Of the people who care if I live or die. I will be chasing the starlight. Until the end of my life. I don't know if it's worth it anymore. You electrify my life. Let's conspire to ignite. All the souls that would die just to feel alive. And I'll never let you go.If you promise not to fade away.Never fade away.Our hopes and expectations. Black holes and revelations. I just wanted to hold. You in my arms. I just wanted to hold. »




« Flashback »

Elle se faufile avec agilité. Vicieuse en tout point, je la sens qui me ronge. Cette angoisse latente qui écrase ma poitrine de toute sa force, enserrant mon cœur dans un étau se resserre à mesure que les jours passent. Je n’ai jamais fait attention aux pressentiments, ou du moins plus à présent. Ils n’étaient pour moi que de futiles murmures, frôlaient à peine mon oreille avant de disparaître dans un soupir. Abandonnés dans les replis poussiéreux de ma conscience. Cette fois c’est différent. Ce n’est qu’un cri. Un violant hurlement dont la faille embrase ma peau, la lacère jusqu’à n’en laisser qu’un amas de cendres sanglantes. Je fus surpris de constater à quel point la chute fut longue et douloureuse. En s’immisçant contre mon cœur, cette angoisse fait renaitre les restes de mon humanité. Je l’ai déjà connu, il y a tant d’années. Je pensais néanmoins en être à l’abri à présent, à des années lumières de cette époque et de tous ces maux. J’ai fini par abandonner l’idée de sortir de chez moi, refusant de me retrouver dans les rues désertes et malsaines. Craignant, même si cela est difficile à avouer, de me retrouver face à un quelconque ennemi. Et pourtant, même entre ces quatre murs l’ombre continue de planer au-dessus de moi. Prison aimée que je commence à abhorrer. Et ces frissons qui ne cessent de glisser le long de mon échine. Diable ce qu’ils peuvent être agaçant. Peau glacée dissimulant avec maladresse le brasier rugissant derrière elle. Les fenêtres sont ouvertes sur le silence du crépuscule, laissant la brise assassine du soir s’engouffrer à l’intérieur. Fraîcheur salutaire luttant avec les flammes enivrantes dansant dans l’âtre. Folie d’un fou incapable de savoir ce qu’il souhaite vraiment. J’hésite, tourne en rond tel un lion dans sa cage, posant les doigts sur la poignée prêt à sortir avant de me raviser. Tout cela sous le regard inquisiteur d’un canidé refugié dans un coin du salon, loin de ce maître dont le comportement le dérange. Je le comprends, je m’effraie moi-même, à être la misérable victime d’un fantôme.

J’ai pensé à lui, dans ma démence. Revoyant les images floues d’une vision aperçue il y a si longtemps déjà. Mon ‘frère’, assassin particulier dont le contrôle commençait à glisser entre mes doigts. Faust. J’ai murmuré son nom, frissonnant avec plus d’ardeur avant de jeter un regard malhabile vers la porte toujours fermée. Il représentait la seule véritable menace. Le seul qui pourrait vraiment parvenir à me détruire. A part peut être cet autre frère. Une grimace de dégoût vint se glisser sur mes traits, effaçant pendant un bref instant les marques de la crainte. D’une main frêle je laissais mes doigts se perdre derrière l’oreille d’Hannibal, regardant la façade vide de l’immeuble d’en face sans vraiment la voir. Et Elle. Et si cette crainte Lui était liée. Je fermais les yeux en secouant la tête, m’empressant de faire disparaître au plus vite cette pensée ridicule. Douloureuse. Elle vint s’apposer sur la montagne de mes suppositions. Doute qui me fit vaciller un instant, mes doigts cherchèrent alors un appui temporaire. Rencontrant au passage le verre fragile d’une bouteille qui acheva son existence sur le parquet, se brisant en mille morceaux avant de laisser son contenu se répandre sur le sol. Tant mieux, je n’aurais plus besoin de torturer encore plus mes nerfs, et me décider à remplacer le feu de l’angoisse brûlant dans ma poitrine par celui d’un alcool que je déteste.
Ce fut pourtant le geste de trop. Celui qui détruisit la brèche si fragile retenant le flot tumultueux de ma colère. L’insulte partie toute seule, mon pied aussi, ravageant encore un peu plus les débris. J’en suis voulu, d’avoir cédé aussi facilement, d’avoir accentué encore un peu plus le désordre régnant à présent dans la pièce. Jumeau de celui régissant mon être. Les échos de ma colère cédèrent leur place à une hilarité nerveuse alors que je me laissais tomber avec latitude dans le sofa. Eclats de rire incontrôlés qui me firent pitié tant ils montraient à quel point j’étais faible. A trembler devant le néant, à imaginer les choses les plus horribles qui soient sans être capable de me décider sur celle qui pourrait venir se dresser devant moi. Au milieu du silence pesant régnant dans l’appartement, maintenant que les rires du dément avaient cessé, je crus discerner les murmures de pas. Nuances légères gagnant en puissance à mesure qu’elles se rapprochaient. Jusqu’à s’arrêter. Ce n’était qu’une question de temps avant que les coups ne viennent frapper ma porte. J’en fronçais les sourcils, mon irritation reprenant le dessus. Je n’avais aucune envie d’être dérangé. De voir quelqu’un. A part peut-être pour lui arracher les yeux et me repaitre de son inconscience. Ce ne furent pas les coups sur le panneau de bois qui me firent esquisser un léger sursaut, mais le bruit des clés dans la serrure. Coincé dans sa prison étouffante, mon misérable cœur se mit à battre plus fort. Il ne cessait de varier le rythme de sa danse depuis quelques jours, frappant à tout rompre pendant un instant avant de ralentir jusqu’à se taire. Hannibal fut le premier à réagir, sortant de sa léthargie pour se jeter en direction de l’intrus à grand renfort d’aboiements.

Surprise d’un instant qui céda sa place à un violent réconfort. Il ne lui était rien arrivé. Et pourtant mon angoisse était toujours bien présente.

« - Je suis surpris de voir qui tu as conservé les clés. Moi qui croyais que tu ne viendrais plus m’honorer de ta présence »
Le sarcasme fut énoncé sans prendre la moindre peine de se diriger vers elle Je me fichais de savoir pourquoi elle était revenue, seule Sa présence m’importait. Immobilité passagère réduite en poussière alors que je me levais pour rompre la distance me séparant d’Elle, repoussant le chien perdu entre nos pattes pour L’étouffer dans l’étau de mes bras. Elan de faiblesse et d’affection qui aurait pu me faire honte, et pourtant ce n’était absolument pas le cas.

« - Je suis cependant rassuré de voir que tu n’as pas oublié le chemin pour venir ici. »
Murmure à peine audible venant se glisser contre le satin de Sa gorge, mes doigts renforçant leur emprise sur le tissu recouvrant Ses reins.

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Isobel S. Turner
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▌Playlist :
THREE DAYS GRACE - world so cold | GHINZU - high voltage queen | MUSE - time is running out | PLACEBO - battle for the sun | H.I.M - soul on fire | EPICA - the phantom agony | THE USED - let it bleed | ALANIS MORISSETTE - versions of violence | THE RASMUS - in the shadows | PUSCIFER - the undertaker | POETS OF THE FALL | carnival of rust | FOR MY PAIN - queen misery | QUEEN - killer queen | AEROSMITH - janie's got a gun | SKILLET - dead inside | WITHIN TEMPTATION - stand my ground | IMOGEN HEAP - useless | MÉLANIE LAURENT - insomnie .

▌Citation : « Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice. Tu auras froid jusque dans tes os, et ton sang fera des glaçons que tu sentiras passer sous ta peau. La mécanique de ton coeur explosera. Je t'ai moi-même greffé cette horloge, je connais parfaitement les limites de son fonctionnement. » } Mathias Malzieu.



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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptySam 21 Jan - 12:49

Le bourreau qui se prend d’affection pour sa martyre. C’était profondément risible quand on y songeait, d’une banalité effrayante et exécrable. Lien fusionnel et indescriptible qui n’aurait jamais du se tisser, qui n’aurait du rester qu’indifférence et mépris. Qui aurait au moins du se briser en apprenant qu’Il l’avait épousée. Facile à séduire. C’est ce qui lui était venu en tête à plusieurs reprises pour Le définir, lorsqu’Il se laissait capturer dans les filets enjôleurs de n’importe quelle aguicheuse de fortune. Dans les siens entre autres. Troublé plus que de raison par tout ce qui représentait la tentation. Comportement fâcheux, teinté de l’ombre de la trahison, devenant franchement suicidaire lorsque la poupée de cire s’avérait plus dangereuse que ce qui était prévu. Et elle les abhorrait ces enjôleuses de pacotille, toutes autant qu’elles étaient. Elle aurait donc du perdre toute estime pour la sangsue à la chevelure flamboyante, ne plus pouvoir la voir en peinture. Aspirer à la tuer, à presser comme un citron son visage de porcelaine contre la poussière de l’asphalte. Mais sa jalousie maladive y trouvait au contraire là un semblant d’exception, un vague remède. Union consommée qui la répugnait pourtant, faisant courir des frissons de répugnance le long de ses membres chaque fois qu’elle y songeait. Chaque fois qu’elle L’imaginait en train de lui jurer des serments d’une niaiserie affligeante et qu’elle Le revoyait les bafouer à la force de Ses poings. Ignorant ce qui lui avait le plus retourné l’estomac lorsque l’ignoble vision s’était imprimée à ses rétines injectées de sang : leurs vulgaires alliances ou la marionnette de chiffon rampant au sol. Possessive maladive, elle aurait trouvé délectable de Le surprendre marteler de coups une des imbéciles qu’Il se plaisait tant à séduire. Oui, elle aurait adoré ce macabre spectacle et en aurait redemandé avec ferveur. Mais s’agissant de Jézabel, seule la nausée remontait. C’est ainsi qu’elle s’était surprise ces derniers jours à rester avec elle, rattrapant de la sorte les méfaits autrefois causés par sa douloureuse amnésie. Se nourrissant de sa délicieuse folie alors qu’elle aurait du prendre ses distances, ne pas jouer sur les deux tableaux. Parenthèse agréable qui ne signifiait rien toutefois, ou si peu de choses. Sa présence, aussi précieuse soit-elle, n’égalerait jamais la Sienne, vitale. Même si elle s’était sentie terriblement abjecte les premiers temps, oppressée par une vérité qu’elle aurait voulu pouvoir renier. Honteuse de ne pas pouvoir envoyer aux oubliettes la dévotion glissant dans ses veines putrides. Ancrée si profondément en elle, que chercher à l’en retirer reviendrait à écorcher la chair à vif.

Les animaux sauvages sont quasiment impossibles à apprivoiser. Ils donnent du fil à retordre à ceux qui osent se prétendre leur maitre, ils n’ont de cesse que de leur montrer les crocs et les griffes. Ils s’enfuient, ils s’évadent à la première occasion. Parfois si longtemps qu’on se persuade qu’ils ne reviendront plus. Mais c’est faux, tellement faux… ils finissent toujours par délaisser à nouveau leur solitude le moment venu. Ils ne peuvent pas faire autrement. Ils mettent à l’épreuve leur aptitude à rester seuls, se glorifient d’y parvenir alors que ce n’est qu’un leurre. A peine peuvent-ils clamer qu’ils sont capables de rester isolés, qu’ils sautent sur le prétexte pour retourner là où ils sont partis. Tout n’est finalement que question d’orgueil. Ego suffisamment redoré par sa futile désertion qui l’amena ainsi à reprendre la direction de Son appartement. L’hésitation ne lui vrilla les entrailles que devant la porte, comme si les perfides avaient anticipé un danger dont elle ignorait le caractère funeste. Elle faillit reculer, dévaler les escaliers en sens inverse. Statique quelques secondes avant que ses mains ne viennent récupérer la clef rouillée dormant dans l’une de ses poches. Depuis l’effroyable ‘tentative’ d’exorcisme, elle avait eu la sensation d’avoir perdu toute légitimité pour l’utiliser. Traitresse estimant ne plus avoir le droit de s’inviter si effrontément dans Son repaire, même depuis qu’Il lui avait concédé son pardon. Mais attendre comme une parfaite potiche qu’Il daigne ouvrir, s’inquiéter s’Il s’y refusait ou n’était pas à l’intérieur, s’avérait pire qu’insupportable pour ses pauvres nerfs. Elle ne tarda donc pas à s’engouffrer à l’intérieur à l’aide de l’objet métallique, son regard ombrageux voltigeant aussitôt de la silhouette installée dans le sofa au canidé aboyant jusqu’à s’en assécher la gorge. Esquissant un léger sourire en entendant sa réplique.

« - Et comment j’aurais vérifié que tu ne laissais pas mourir de faim le chien ensuite ? La pauvre bête, j’aurais eu du mal à me le pardonner. »

Réponse énoncée sur le ton de la plaisanterie qui ne le laisserait probablement pas dupe. En dépit de tout l’attachement qu’elle portait à Hannibal, ce n’était pas lui qui lui causait le manque le plus lancinant. Loin de là. Un spasme assassin déchira ses reins lorsque Ses hanches se heurtèrent aux siennes. De plaisir certes, mais aussi d’un effroi qu’elle ne s’expliquait pas. Etreinte singulière à laquelle elle n’avait pas été habituée, du moins pas si vite. Tous ses muscles s’étaient crispés, raidis à l’extrême comme si elle s’apprêtait à esquiver un coup d’une minute à l’autre. Contigüité dévastatrice qui aurait du la ravir, et qui la mit surtout mal à l’aise. Comme s’Il était soudainement devenu une menace. Ses phalanges fébriles se faufilèrent contre Son bras, s’y agrippant de manière à l’empêcher de s’écarter tout en pouvant le repousser si son trouble s’accentuait. Un tremblement meurtrier lui lacéra l’échine lorsque Ses murmures vinrent caresser son oreille, lui permettant d’apposer un nom sur le sentiment pénible qui la taraudait : la culpabilité. La culpabilité de s’être retrouvée en compagnie de Son ex-femme alors qu’elle aurait pu le rejoindre Lui. Elle se sentait comme une épouse infidèle qui retrouve les bras réconfortants de son mari attentionné après s’être égarée dans les draps de son amant. La comparaison était plus qu’excessive, elle ne sombrait pas dans les méandres d’une ambigüité lascive avec celle dont elle avait été la tortionnaire… mais le nœud au creux de son ventre refusait néanmoins de se détendre.

« - J’avoue avoir hésité un instant avec l’hôpital psychiatrique. Je devrais disparaitre plus souvent si j’ai droit à ce genre d’accueil à mon retour. »

Sarcasme se voulant léger effleurant Son organe auditif alors ses lèvres prenaient le risque de brûler la peau de Son cou. Exploration lente et voluptueuse visant à annihiler les légers frémissements de crainte percutant sans relâche sa frêle carcasse. Cherchant à faire taire la voix de sa conscience en se réfugiant dans la chaleur de Sa jugulaire, sans oser affronter les nuances pourtant si chères de Ses prunelles métalliques.
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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptySam 21 Jan - 16:29


J’en étais arrivé à poursuivre un souvenir. D’une certaine manière j’ai été celui qui a cherché un tel éloignement. M’enfermant dans cette folie qui me gagne un peu plus chaque jour au point de plus vouloir côtoyer le reste d’un monde en perdition. Même la présence de ce canidé pourtant adoré m’insupportait parfois. Vague d’angoisse titillant mes nerfs jusqu’au point de non-retour, jusqu’à ce que la cassure ne devienne trop importante pour pouvoir être réparée. Trembler sans en connaître la raison, voilà une chose que j’exécrais plus que tout le reste. Sa présence n’avait été qu’une illusion, une manifestation de mon esprit dérangé. Je pensais l’avoir imaginé avant qu’Elle ne franchisse le seuil de ce qui était devenu ma propre prison. Désespoir d’un aliéné se jetant dans les bras de Son rêve sans réfléchir, oubliant même pendant un bref instant le trouble lui dévorant entrailles et raison. Manifestation d’une affection évidente devenue rare dans les ténèbres de notre relation chaotique. Je me fichais éperdument de Sa réaction, prêt à ignorer le plus vil de Ses sarcasmes du moment que mes doigts pouvaient continuer de L’écrouer. Sa plaisanterie me fit esquisser l’ombre d’un sourire, réponse tardive à la dernière attaque proférée lors de notre précédente rencontre. J’en aurais été incapable, de le laisser mourir de faim. Bien trop attacher à lui pour seulement y penser. D’imperceptibles frissons vinrent mourir sur ma peau, s’ajoutant à ceux-là dévorant déjà lorsque Ses doigts se posèrent sur mon bras. La brûlure imperceptible de Sa peau à travers le tissu réussit à réchauffer pendant un mince instant ma propre chair, tiraillée entre la glace et le feu. Fièvre d’un dément se perdant dans ses propres délires, dansant entre les silhouettes floues de l’incertitude. Le reste de Ses paroles se perdirent dans les brumes de mon esprit, reléguée au second plan tant le contact de Son souffle contre ma peau était enivrant. La séparation n’avait pas été plus longue que les précédentes, et pourtant j’avais l’affreuse impression que cela faisait des siècles. Que cet instant restait suspendu au-dessus d’un gouffre dans lequel il finirait par chuter, sans plus pouvoir en ressortir. L’impression étouffante que tout ceci ne durerait pas, s’arrêterait pour ne devenir qu’un maigre souvenir revint se glisser contre les parois de chair emprisonnant mon misérable palpitant. Fou reprenant sa course de plus belle, pour distiller son venin dans le reste de ma misérable carcasse.

Instant de douceur chimérique que je ne voulais pas briser, et pourtant. Au milieu des notes enchanteresses de Son essence venaient se glisser celle d’une autre, que je connaissais aussi parfaitement. Avant même que je ne le réalise mes doigts s’étaient crispés contre Ses reins, relâchant ensuite leur emprise, prêt à l’abandonner si l’illusion olfactive devenait réelle. L’exploration lascive de Sa gorge ne fut qu’un moyen de mettre un nom sur mes soupçons. Les effluves morbides et nauséeux d’une créature qui l’était toute autant réussirent à me révulser.

« - Les fous ne sont pas tous de très bonne compagnie. Certains laisse même des traces impossible à effacer…»
Soufflais-je en laissant mes lèvres effleurer le coin des Siennes, mes doigts venant se glisser dans Sa chevelure. L’idée qu’Elle est plus se trouver en compagnie de Jezabel me rendait fou. Jalousie évidente d’un ancien mari revenant sur le devant de la scène. J’aurais très bien pu ne pas en tenir rigueur, en cet instant ma raison n’était pas capable de faire la part des choses. De trouver d’autres conclusions que celle, hâtive, d’un complot ridicule. Avec le recul, je réalise à quel point cela pouvait être stupide. Pourquoi d’autre se verraient-elles sinon? Je l’avais maudite cette foutue vision. Maudite révélation venu se glisser dans Son esprit pour lui révéler une part d’un passé que je voulais oublier. L’erreur d’un imbécile vivant encore dans un monde qui n’existait plus, vieux de tant de siècles que la poussière ne pouvait plus être nettoyée. Je la détestais encore plus pour cela, maudite épouse, revenant s’immiscer là où elle ne le devrait pas. Créature vile et perfide trouvant, aujourd’hui encore, le moyen de tout gâcher. J’aurais dû la détruire ce jour-là. Elle et Lui. Les deux traîtres ayant réussi à briser les chimères de ma renaissance. Monstres imbéciles devenus des personnages récurrents de la comédie dans laquelle je m’étais enfermé. Ma prise sur les mèches dorées se fit plus forte, rêvant d’écrouer Sa nuque jusqu’à ce qu’Elle flanche.

« - Disparaître pour pouvoir La voir plus souvent ? C’est chez cette vermine que tu étais tout ce temps ? »
Une goutte d’acide, perdu dans un pot de miel. Océan limpide troublé par une seule vague, violente et dangereuse. Un seul emportement avait suffi pour agrandir la brèche de ma déraison. Une série de question, énoncée avec froideur et colère.


« - Les images ne t’ont pas suffi, tu voulais entendre Sa version des faits ? »
Je m’étais reculé, au prix d’un lourd effort. A nouveau écrasé par cette angoisse perfide, gagnant du terrain à mesure que mes divagations se faisaient plus pressantes. Echafaudage de suppositions toutes plus délirantes les unes que les autres qui m’auraient amusé si mes nerfs n’avaient pas été aussi tiraillés, j’en entends encore les lamentations, et en ressent la douleur le long de mes phalanges. Une simple réponse, un simple déni aurait suffi à tout apaiser. En fin de compte, cette crainte qui me rongeait depuis des jours venait peut être de là. De cette entrevue entre mon illusion et Celle qui les a toutes éclipser sans la moindre gêne. Le fil déjà abimé par toutes nos confrontations, se fit plus tremblant. Infime, perdu au milieu des rochers et des vagues enragées. Victime jouant peut être sa dernière carte, prêt à se rompre si les mots et les gestes devenaient plus dangereux que les fois précédentes. Perdu sous le flot de questions sans réponse, sa lueur m’était imperceptible. Lui faire réellement du tort, cette idée était impensable. Je n’en étais pas capable, surtout pas à cause de cette sangsue. Dis-moi seulement que tu n’as fait que la croiser. Que vos routes se sont rejointes avant de s’éloigner. Qu’Elle ait fini par pardonner mes élans de violence envers une créature qu’Elle semble connaître. Je les déteste, tous ces faux pas, ces erreurs qui parsèment la toile, rongée par le vice, de mon existence.

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▌Citation : « Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice. Tu auras froid jusque dans tes os, et ton sang fera des glaçons que tu sentiras passer sous ta peau. La mécanique de ton coeur explosera. Je t'ai moi-même greffé cette horloge, je connais parfaitement les limites de son fonctionnement. » } Mathias Malzieu.



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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptySam 21 Jan - 20:00

Sa réplique acerbe l’avait faite imperceptiblement frissonner, imprimant à ses rétines un honteux semblant de panique. Sa voix était terriblement douce, Ses lèvres suaves se faisaient caressantes tandis que Ses doigts se glissaient avec tendresse dans sa chevelure dorée… tout semblait n’être que luxe, calme et volupté. Pourtant toute cette apparente perfection n’était qu’un leurre, elle le savait. L’intermède charnel empruntait d’hors et déjà un angle dangereux. Le connaissant suffisamment pour lire entre les lignes. Pour sentir la brise encore légère d’un violent orage en prévision gifler l’albâtre de sa joue. Colère évidente grattant sous la surface lisse comme du papier glacé, transperçant chacune de Ses cellules jusqu’à l’imminente implosion. Ce qui aurait pu n’être qu’une anodine remarque sonnait comme la remarque austère du compagnon jaloux qui susurre par des sous-entendus malsains à son amante qu’il connait sa traitrise. Juste avant de l’étrangler à mains nues. Odorat surdéveloppé qui avait bien entendu détecté les notes assassines parsemant involontairement son enveloppe frêle. Elle aurait du s’en douter, se réfugier dans la solitude la plus totale quelques jours de plus avant d’oser Le retrouver. Elle n’en avait rien fait. Par inconscience et aussi certainement parce qu’elle refusait de Le tromper de la sorte, ou d’agir comme si Jézabel était porteuse d’une maladie contagieuse toutes races confondues. La folie, Il l’avait déjà attrapée de toute manière et avait surement contribué à la transmettre en partie à son ancienne épouse. Elle fit mine de ne pas avoir entendu, de ne pas avoir cerné le venin perfide qui s’était échappé de Ses paroles. Espérant naïvement qu’Il se contenterait de la serrer dans l’étau de Ses bras, et qu’Il en éclipserait Sa découverte olfactive. Comme elle pouvait le faire lorsqu’elle s’apercevait de l’une de Ses incartades rien qu’en sentant le parfum d’une autre souiller Sa chair, et qu’elle était trop épuisée pour hurler ou le frapper. Mais c’était trop demander à un possessif aussi maladif, et elle retint un léger râle de douleur lorsque Ses phalanges de fer raffermirent leur prise sur son crâne. La froideur de Son ton rêche la fit sursauter, poussant ses émeraudes rageuses à fusiller ses sphères d’acier avec force. Cette fois, il ne chercha pas à déguiser son indignation derrière de fines allusions. Plus de faux semblant, plus d’issue pour jouer à la potiche mijaurée croisée d’une autruche imperturbable.

Ses prunelles incendiaires finirent par se réfugier sur le sol, contemplant avec un intérêt poussif les éclats de verre jonchant son somptueux tapis. Les vitres étaient fermées et elle eut cependant la désagréable sensation qu’une vague glaciale venait de s’abattre sur sa misérable carcasse lorsqu’il brisa leur rapprochement. Enfant capricieuse prise en faute qui ne tarda pas à retrouver son insolence lorsque sa dernière question vrilla ses tympans écorchés. Un sourire ironique se glissa sur son visage avant qu’un bref ricanement ne vienne perturber le brusque silence qui s’était instauré. Interrogation qui suintait d’un égocentrisme flagrant, comme si tout tournait autour de Lui. Et au fond c’était le cas, tout tournait autour d’Elle et de Lui, immuables centres d’un univers en pleine perdition. Mais il lui arrivait en de rares occasions de graviter l’espace d’un fugace instant autour de quelqu’un d’autre. Notamment autour de celle qu’elle n’arrivait pas à définir tant aucune des étiquettes susceptibles de qualifier leur relation ne collait.

« - Sois pas ridicule. T’as perdu le droit de me demander des comptes sur mes fréquentations le jour où t’as décidé de me rester infidèle. »


Intonations cruelles et cassantes qu’elle regretterait certainement plus tard, mais qu’importe. Elle s’en voulait d’ailleurs de tenter d’esquiver un interrogatoire corsé avec le récit de Ses éternelles inconstances. Attaque d’une bassesse absolue qu’Il n’avait pas méritée depuis quelques temps, du moins il lui avait semblé… Libertinage compulsif dont il n’était pas guéri toutefois, qui continuerait de la lacérer jusqu’à ce que les flammes de l’Enfer se chargent d’achever de la damner. Mais Il l’avait cherché, traiter Jézabel de vermine était définitivement tout sauf une bonne idée pour ne pas mettre le feu aux poudres. Si semblables que cela revenait quasiment à l’injurier elle-même.

« - Pourquoi j’aurais besoin de sa version des faits ? T’as jamais cherché à te défendre de l’indéfendable, c’est même ta petite gloire personnelle d’avoir si bien su dominer ta femme. »

La machine était lancée, prête à écraser les restes d’un Nous à la dérive. Ruines fumantes qu’ils avaient lutté pour faire ressembler à nouveau à quelque chose, dissimulant le sang et les armes derrière du silence et des marques d’affection. Lien fragile sévèrement entaillé par les multiples trahisons qui l’avaient malmené, peinant à ne pas chuter dans les ténèbres en dépit de son éternelle tendance à se renforcer quoi qu’il advienne. ‘Ta femme’. Elle l’avait prononcé avec une telle répugnance que c’en était presque une injure. Et pourtant… elle était en vérité incroyablement jalouse. Jalouse qu’il ait pu croire en un futur commun à un tel point qu’Il avait décidé de se lancer dans une entreprise contre-nature pour une créature sadique et démoniaque. Jalouse qu’il y ait eu qui que ce soit d’autre qu’elle-même dans Son existence chaotique. Et néanmoins blessée et indignée qu’Il ait ensuite balayé d’un simple revers Ses promesses, avec une fougue si meurtrière et dénuée de remords qu’elle n’annonçait rien qui vaille pour leurs propres rapports. Paradoxe saisissant la poussant à détester férocement celle qui avait porté Son nom, avant de compatir épouvantablement la seconde d’après.

Elle aurait du nier, c’était évident. Apaiser Son courroux en lui murmurant les mensonges tant espérés à l’oreille ou simplement capturer Ses lippes tentatrices avec acharnement pour qu’Il ne puisse proférer des vilénies. N’importe quoi plutôt que la direction choisie, plutôt que d’entretenir sa paranoïa en reconnaissant son attachement envers la source de Son irritation. Lui jurer au moins qu’elle ne Lui arriverait jamais à la cheville, que Sa colère était aussi inutile que déplacée. Qu’elle Lui avait pardonné, même si elle n’arrivait pas à l’accepter. Elle aurait pu, elle aurait du, et elle n’en fit rien. Créature sulfureuse et violente refusant de faire preuve de ne serait-ce qu’une once de prudence, agressive au possible. Prendre la porte, s’éloigner avant que la dispute ne s’envenime… sage décision qu’elle n’était pas apte à appliquer. Battre en retraite aurait été comme capituler, comme déclarer forfait. L’orgueilleuse qu’elle était n’y parvenait pas, ignorant délibérément les hurlements d’une conscience désormais déchainée.
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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyDim 22 Jan - 12:57


La facilité de la frappe me fit esquisser l’ombre d’un sourire amusé. L’avancé de cette entrevue avait été facile à entrevoir, pour Elle qui connaissait suffisamment bien les détours tortueux de mon esprit dérangé. Intermède empli de tendresse qui céderait rapidement sa place à un flot de venin acerbe et difficile à apaiser. Une part de moi s’en voulait affreusement d’avoir été celui à lancer les hostilités. Du moins aussi vite. L’autre, la plus perfide se voyait ravie de constater qu’Elle n’avait pas l’intention de jouer les muettes ou de s’éclipser sans un mot. D’une certaine manière, un tel comportement m’aurait fortement surpris venant d’Elle, blessé même. Furie indomptable incapable de rester impassible face aux provocations. Un double devenu vital. Et pourtant j’étais incapable de faire preuve de bon sens. D’oublier ce semblant d’égoïsme brûlant ma peau, rongeant mes sens et affolant le misérable fracassant mes côtes. J’aurais préféré ne pas devenir ainsi. Il y a bien des choses que j’aurais préféré ne jamais voir, qu’elles ne soient jamais arrivées, si ce n’est dans mes cauchemars. La première remontait le temps, s’échouant sur les rivages d’un fleuve anglais il y a plus de deux siècles. Une autre datait d’il y a douze ans, un délire qui continuait de me hanter. J’en avais honte quand j’y repensais. Pas pour ce que je lui avais fait subir, pour avoir eu la folie de prononcer des vœux qui m’écœurent aujourd’hui. De ressembler à ce démon de bas étage Lui ayant servi d’époux. Diable que je pouvais avoir honte d’avoir été aussi faible et stupide. D’une certaine manière, Elle avait raison. Elle n’avait pas besoin de répondre, de s’expliquer. Je ne lui avais jamais demandé une telle chose. Acceptant Sa liberté comme Elle s’efforçait d’accepter la mienne. Comportement compulsif d’un libertin rongé jusqu’à l’os par ses vices et leurs sévices. Elles m’indisposaient pourtant, toutes ces autres. Leur compagnie m’était devenue fade, inintéressante et la saveur de leur peau avait perdu tout attrait. Changement de comportement étonnant qui avait par devenir une habitude. Isolement forcé ayant résolu bien des problèmes, si ce n’est celui d’une asphyxie de plus en plus dérangeante. Je n’avais pas sourcillé lorsque Ses émeraudes vinrent fracasser l’acier de mes prunelles. Regard soutenant le Sien sans le moindre mal, brûlant d’une froideur jumelle de celle ayant teintée ma voix. Mer de glace luttant contre le feu embrasant les restes de mon âme. Trouble évident qu’il m’était difficile à cacher tant il gagnait en force à mesure que les grains de sable s’échouaient sur le sol.

« - Ah cette inconstance… Même lorsqu’elle se fait oublier, elle finit toujours par revenir. A croire que c’est là la seule que tu me reproches vraiment »
L’ironie et la réplique en elle-même étaient trop faciles. Aussi prévisible que la Sienne en fin de compte. J’avais appris que certains sujets ne devaient pas être abordés en Sa présence, ou avec une certaine retenue. Sa sœur, et cette autre. J’étais loin d’imaginer qu’elles se connaissaient, et que le prétendu lien qui les liait, était suffisamment fort pour qu’Elle la défende avec autant d’ardeur. D’une certaine manière Ses réactions m’intriguaient. En cet instant, et même si une partie de ma déraison voulait en apprendre plus, je m’en fichais. Rongé par le doute, je voyais leur rencontre d’un mauvais œil. Et cela malgré toute la dévotion et la confiance que je pouvais Lui porter. Après tout, Elle restait une traqueuse, capable de tenter un exorcisme. Je craignais que cela recommence, qu’Elle finisse par ne plus supporter mes incartades et ces disputes, et que les mots soient prononcés sans interruption. Simple pensée qui me fit frissonner, grignotant un peu plus fortement ma peau avant de disparaître. Brise froide de la crainte dissipée l’instant d’après par la brûlure délicieuse de la colère. Péché mort depuis longtemps toujours bien présent.

« - Les créatures de son espèce ne mérite rien de mieux… »
Mes murmures me dérangèrent une fois qu’ils claquèrent dans le silence régnant dans la pièce. Si mes entrailles n’étaient déjà plus qu’un amas de douleur et de cendres, leurs restes furent balayés par le vent d’une culpabilité sans limites. Réminiscence d’une essence affreuse qui fut Sienne pendant quelques temps, que j’ai pu éprouver pendant quelques misérables minutes. Souvenir fâcheux qui continue de ronger mes veines comme si elles étaient vides, privées d’un sang qui m’attire toujours autant. Pulsions assassines d’un démon combinées à celles, fantomatiques pourtant, d’une sangsue. Des frissons de répulsions glissèrent le long de mon échine, alors que je reculais d’un pas, le verre épars sur le sol crissa sous mes pieds. J’imaginais même pendant un bref instant que c’était là la raison de leur rencontre. Que le virus dormant sons Sa peau reprenait le dessus. La perdre encore une fois, j’en étais incapable. Ses absences me détruisaient, savoir qu’Elle finirait par revenir évitait que l’édifice branlant ne s’effondre. Et si Elle cessait de revenir ? La réponse à une telle question était une évidence. Je fermais un instant les yeux, effaçant ces morbides préoccupations pour reporter mon attention sur Elle. Parcourir Sa silhouette du regard comme si je pourrais y trouver les marques de la folie de celle qui fut mon épouse.

« - Qu’est-elle pour toi ? Pour que tu tiennes tant à la défendre alors qu’elle n’en vaut pas la peine ? »
Les excuses s’étaient pourtant ruées sur ma langue, prêtes à franchir le seuil de mes lèvres avant d’être dépassées par ma pensée. Une attaque de plus venue se poser sur les précédentes, tas de braises gagnant en force au fil des secondes. Rebrousser chemin était inutile et quand bien même, j’aurais été incapable de lui demander d’oublier ce que j’avais eu l’audace de prononcer. Je les pensais, ces offenses envers une créature que je détestais. Petite gloire personnelle… Je ne regrette pas ce que j’ai pu lui faire, mais de là à m’en vanter. J’ai parfois l’impression que c’est un autre qui a commis tout ça, tant l’idée de redevenir cette personne et de me comporter de la même manière avec Elle me terrifie. Je continuais de l’aimer par pur orgueil, une jalousie dévorante qui me poussait à la voir toujours comme quelque chose qui m’appartient. Comme si l’alliance continuait de brûler ma peau.

« - Fiche le camp. »
Je l’avais senti s’approcher avant même de le voir. Inconscient trop curieux s’approchant du tapis avec un semblant de discrétion. L’ordre avait été énoncé avec un semblant de calme, un reste de flegme que je sentais me glisser entre les doigts. Disparaître sans que je puisse l’en empêcher. L’animal quitta la pièce pour se réfugier dans celle d’à côté, se confondant presque avec la noirceur du lit.

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▌Citation : « Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice. Tu auras froid jusque dans tes os, et ton sang fera des glaçons que tu sentiras passer sous ta peau. La mécanique de ton coeur explosera. Je t'ai moi-même greffé cette horloge, je connais parfaitement les limites de son fonctionnement. » } Mathias Malzieu.



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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyDim 22 Jan - 20:00

Les mêmes cartes s’abattaient toujours inlassablement sur la table, joueurs si rodés qu’ils finissaient par en devenir incroyablement prévisibles. Le pardon n’était rien d’autre qu’un leurre, une perfide illusion qui s’évaporait en fumée à la première occasion venue. Elle se demandait s’ils avaient jamais été capables de converser normalement. Elle n’en gardait aucun souvenir. Ils ne discutaient pas, ils s’aboyaient dessus à longueur de journées. Remplaçant les coups et les injures par le silence et les marques de tendresse lorsque la lassitude pointait le bout de son nez. De moins en moins régulièrement néanmoins, comme si le point de non-retour avait été atteint et qu’ils n’arrivaient plus à avancer. Anéantissement d’un Nous programmé. L’amour dure trois ans, il parait. Ils n’en étaient plus très loin. Dotée d’une mauvaise foi affligeante, elle lui en voulait atrocement de tout gâcher encore une fois. De ne pas être capable de s’en tenir à Son premier réflexe, de ne pas pouvoir se contenter de la retenir prisonnière de l’étau de Ses bras en l’empêchant de repartir.

Infidélités dégradantes qui n’étaient probablement pas l’unique faille entachant Sa perfection, très loin de là. Mais certainement le seul trait de caractère qu’elle ne partageait pas, le seul défaut dont elle ne possédait que des bribes. Doubles diaboliques partageant les mêmes vices, aussi dangereux et redoutables l’un que l’autre. Même soif de violence, de vengeance. Se comprenant sans avoir besoin de prononcer le moindre mot, sans devoir esquisser le moindre geste. Et pourtant… Il semblait entretenir une dépendance aux contacts charnels tandis qu’elle avait passé la majeure partie de sa vie à les fuir à tout prix. Il en avait surement été plus ou moins privé durant Son enfance, tandis qu’elle y avait eu accès jusqu’à l’overdose. Jusqu’à l’indicible répugnance. L’unique raison pour laquelle elle ne tremblait pas d’appréhension quand Il s’approchait d’elle résidait dans Sa faculté à chasser le spectre graveleux et abject de son beau-père. Poison délicieux et vital qui s’était substitué à l’ancien, douloureux et mortel. Certes elle excellait dans l’art de jouer aux aguicheuses de pacotille, elle prenait même un malin plaisir à capturer le genre masculin dans ses filets avant de l’occire purement et simplement. Mais contrairement à Lui, ce n’était pas pour se délecter de savourer la chaleur d’une peau contre la sienne. Séduction qui n’était entre ses phalanges écorchées rien d’autre qu’une arme de destruction massive. Brûler ses reins à ceux d’un autre était pour elle un véritable supplice rien que d’y penser. Creusant un fossé considérable entre eux tant elle pouvait ignorer ce qu’Il trouvait à toutes ces potiches infâmes. Ou plutôt, elle préférait ne pas saisir ce qui Le ravissait tant là-dedans.

« - La faute à qui, Dwight ? Je ne fais que décrire les faits. » siffla t’elle entre ses dents serrées.

Créature à la jalousie exacerbée qui était plus ou moins parvenue à ‘tolérer’ Son tempérament volage, refusant de Le quitter en dépit des salissures maculant son enveloppe diaphane à chacune de Ses incartades. Mais ne plus les lui reprocher ouvertement s’avérait au dessus de ses forces, extérioriser la souffrance qui suintait de son misérable palpitant s’était rapidement imposé comme une nécessité. Un semblant d’alternative jusqu’à ce que l’ensemble vole en éclats. Mériter sa propre déchéance… Beaucoup lui avaient craché au visage qu’elle méritait son sort, qu’elle ne faisait que récolter ce qu’elle semait. Même Lui, quand Il avait feint une tentative de viol pour lui faire réaliser que son attitude sulfureuse encourageait ce genre de sévices. Elle avait beau ne pas spécialement porter une grande estime à la race des sangsues, opportunistes rendus déments à l’odeur du sang, ce type d’affirmation ne pouvait que la heurter.

« - Ah cette allergie vampirique… Même quand elle se fait oublier, elle finit toujours par revenir. Sauf que toi tu crèverais d’envie de te refaire mordre, t’as juste trop honte pour l’admettre. »

Imitation presque comique du ton qu’Il avait pu employer, avant que sa voix ne devienne sèche et tranchante. Attirance malsaine envers ce qu’Il abhorrait simultanément qui ne trompait personne lorsque ses dents écorchaient à nouveau la cicatrice nichée sur Sa jugulaire, frissons de délectation difficiles à nier ou à simuler dans une telle situation.

« - Tu me révulse. Finalement, t’es comme ces brutes épaisses qui brutalisent une femme en clamant ensuite qu’elle l’a bien cherché. »

Les excuses auraient pu se faire entendre aussitôt, si elle ne les avait pas ravalées avec application. Ego démesuré rechignant à ployer le premier. Espérant au fond d’elle qu’Il était conscient qu’elle n’en pensait pas un traitre mot, malgré ce qu’elle L’avait vu infliger à son ancienne femme. Ex-épouse représentant son reflet dans le miroir, celle qu’elle redoutait tant de devenir entièrement. L’esclave de Ses élans de violence, la victime de Ses excès flamboyants. Avenir tracé à la lueur de son hémoglobine dont elle distinguait d’hors et déjà les frêles contours. Persuadée qu’elle finirait par devenir l’un de Ses trophées encombrants, une vulgaire marionnette qui prend la poussière dans un recoin et dont on ne sait plus quoi faire. Qu’on ne jette pas dans le ravin seulement parce qu’on refuse, par excédent de possessivité, qu’un malotru s’en empare et s’en accommode à sa place. Un jouet qu’on brutalise quand il ne tourne pas rond, comme ces vieilles choses à la mécanique rouillée qu’on frappe pour faire remarcher.

« - Ce que je serai si je reste avec un pauvre minable comme toi. Une folle battue à mort, qui est supposée en redemander quand elle ne reçoit que mépris et tromperies. »

Ordre lancé à leur animal qu’elle crut un instant adressé à elle. Si ce n’était pas pathétique… ne plus vraiment discerner la différence quand Il réprimandait le chien et quand Il s’adressait à elle. Distance élargie qu’elle fit mourir en quelques enjambées, attrapant Son poignet en le tordant dans un angle assez périlleux.

« - Avoue qu’elle te démange. » susurra t’elle en désignant Sa main meurtrie.

Souffle amer qui se glissa contre Ses lèvres voluptueuses, les effleurant sensuellement avant que sa bouche ne s’y plaque férocement. Baiser à l’arrière-gout acide et totalement dépourvu de douceur. Gagnant en brutalité alors que sa langue forçait avec hargne Sa barrière de nacre. Blessant rudement sa partenaire privilégiée, avant que ses canines ne viennent se planter dans la chair fragile de Sa lippe inférieure. S’y accrochant jusqu’à ce qu’en perlent de fines gouttes écarlates et qu’un infime râle de douleur s’échappe de Sa gorge. Furie se reculant alors avant de Le repousser cruellement en arrière.

« - Ou peut être que c’est ta future remplaçante, va savoir. Deux femmes, c’était resté ton fantasme inassouvi je crois ? Je pourrais me faire pardonner ma bavure. Quoique t’as du te rattraper depuis ma petite intervention… »

Provocations indécentes qui allaient la mener à sa perte, elle le sentait. Équilibriste oscillant sur une corde frêle menaçant de rompre à chaque embardée.

« - Il faut avouer qu’elle a des atouts non négligeables. Plus de savoir-faire. Et même des crocs plus aphrodisiaques que les tiens, si tu veux des détails. »

Mensonges éhontés, ou pas puisqu’elle n’avait pas eu l’occasion ni le désir de vérifier, énoncés avec mesquinerie alors que ses prunelles chaotiques foudroyaient avec vigueur Ses sphères métalliques.
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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyLun 23 Jan - 19:56


A cette angoisse pernicieuse venait de s’ajouter les hurlements de la colère. D’une haine honteuse gagnant en puissance à mesure que les mots pleuvaient. Disputes devenues monnaie courante, impossible à éviter tant elles se étaient puissantes. Les esquiver, c’était là la seule chose que nous puissions faire. Briser le silence lorsqu’il devient trop lourd à grand renforts d’injures et de vérités douloureuses. Celle qu’Elle venait d’énoncer me laissa sans voix. Brisant pendant un mince instant le désordre de mon souffle et celui tiraillant mon cœur. Après la stupeur, vint se dessiner un sourire froid, privé de toute chaleur, du moindre amusement. Elle avait raison cependant, j’avais beau les haïr, ces êtres immondes, il m’était difficile de rester de marbre face à la caresse de leurs griffes. Du souvenir des Siennes surtout. Je me surpris à regarder un instant ailleurs, mal à l’aise, continuant de nier une évidence même si Elle avait tout comprit. Que mon dégoût n’était pas aussi limpide que je le pensais. Faiblesse ridicule que je détestais en cet instant. Je dus me mordre la lèvre pour ne pas répliquer, pour ne pas m’enliser dans un déni qui, je le savais, ne ferait que L’amuser, titiller Son cynisme pour qu’il puisse m’accabler encore un peu plus. A bien y réfléchir, elle n’avait rien demandé. Rien fait qui pouvait mériter un tel sort. Si ce n’est avoir réussi à briser les rêves d’un inconscient. En faisant mourir l’illusion dans laquelle je m’étais enfermé en l’épousant, elle avait aussi réussi à détruire le souvenir d’une humanité que je pensais posséder à nouveau. Un démon qui cherche à éviter ce qu’il est, dans l’espoir de revivre à nouveau. Dans un monde différent certes, mais autre que celui côtoyer pendant deux siècles. Une éternité lorsque l’on brûle en Enfer. Une horreur sans nom, rendue floue par la douleur et la crainte. Un test forgeant lui seul le caractère des futurs pantins de Satan. Sa traitrise avec ce maudit peintre avait été un moyen de justifier mes coups et ma haine. Une vengeance anticipée, un exutoire permettant d’atténuer la douleur de la trahison. Pendant un bref instant seulement. Je lui en voulais d’avoir tout détruit, même une amitié qui me ronge encore tant elle peut être forte. Je Le regrette, ce frère, autant que je Le hais. Paradoxe d’une existence tortueuse, oscillant sans cesse entre les ténèbres les plus complètes et la brume.

« - Une brute qui a bien réussi à satisfaire tes pulsions assassines et tes envies masochistes. En fin de compte, tu m’affliges de tous les maux que lorsque cela t’arrange »
Camarade d’infortune prenant soudain des airs de profiteuse. Inconsciente ayant désespérément voulu côtoyer le Diable, qui avait fini par satisfaire sa vile curiosité et qui rejetait la faute sur lui dès que les événements prenaient une tournure dérangeante. Perdu sous une tonne de rancœur, le forcené niché entre mes côtes me hurlait d’arrêter. De cesser cette folie prenant des airs de tragédie avant qu’il ne soit vraiment trop tard. Que le fil ne se brise. Je ne tenais pas à en arriver là. Le vide envahissant ma misérable carcasse à la moindre de Ses absences, me rendait fou. La perdre pour de bon m’était insupportable, surtout pas à cause d’elle. Pas aussi stupidement. Crisper mes phalanges jusqu’à ce qu’elles craquent ne servait à rien, n’atténuait en aucun cas le trouble rugissant sur les cendres de mes reins.

Je l’ai senti se briser, se déchirer. La mince barrière emprisonnant la bête. Le fil oscillant avec peine entre nous depuis quelques temps. Lien qui venait se jouer sa dernière note, se brisant d’un seul coup à tel point qu’il me fit souffrir. Les mots moururent dans un soupir douloureux lorsqu’Elle se saisit de mon poignet.

« - Juste un peu »
Sifflais-je en La fusillant du regard, tentant de me défaire de Son emprise sans vraiment y parvenir. Mon geste insensé réussit à intensifier la douleur glissant le long de mon bras. La gifler… Erreur commise une fois que je refusais de refaire aujourd’hui, même si l’envie était plus que tentante. Le manège enivrant de Ses lèvres me laissa un instant de marbre, insensible à cette délicieuse provocation. Statue d’acier perdant légèrement de sa froideur sous la violence de Son geste, opposant une certaine résistance à Sa brutalité avant de céder lorsqu’Elle chercha à franchir la barrière de mes dents. Abandon à l’arrière-goût amer et dont la férocité commençait à se teinter d’écarlate. Notes dérangeants de mon propre sang qui me fit frissonner alors que je laissais un râle de douleur mourir contre Sa peau lorsque Sa morsure vint entailler ma lèvre.

Mes doigts vinrent effacer les stigmates de Sa folie, alors que mes prunelles revenaient se briser contre les Siennes.

« - Je craignais tellement de te voir ressurgir sans prévenir que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de retenter l’expérience. Au moins tu ne seras pas perdue, sa compagnie ressemblera à la mienne, entre fous on se comprend… »
L’indécence de Ses mots me mettait mal à l’aise. Derrière le venin et l’évidente colère, je la sentais revenir. Cette ombre qui planait au-dessus de ma tête depuis des jours. En fin de compte, elle annonçait peut-être ce nouvel orage. Cherchait à me prévenir, et moi je n’en ai pas tenu rigueur. Préférant m’enfermer dans un isolement douteux afin de me protéger de la moindre menace. Alors que Ses mots finissaient se heurter contre mes oreilles, je brisais à nouveau la misérable distance qui nous séparait, agrippant Sa gorge, mes hanches se fracassant contre les Siennes, envoyant Son dos se heurter contre l’un des piliers d’acier parsemant la pièce. Etau de fer qui se resserrait un peu plus autour de Son cou, l’acier de mes prunelles mourant sous les assauts de mon essence démoniaque.

« - Inutile de m’en dire plus, je les connais aussi ces charmants petits détails. »
Réponse énoncée sur le ton de la moquerie sans en être vraiment une. Vérité douteuse qui me brûla la langue lorsque les mots vinrent se glisser dans le creux de Son oreille, la chaleur de Son souffle désordonné venant se glisser contre ma joue.

« - L’ancienne épouse et l’amante qui se retrouve, si j’étais paranoïaque je croirais presque que vous complotez contre moi. »
Je le pensais pourtant, que c’était là la raison de ces entrevues. Cette simple pensée me fit frissonner, me poussant à en haïr une avec plus de ferveur, et à considérer l’autre comme une traitresse. Soupçons qui perduraient depuis Sa tentative d’exorcisme, pardonnée et pourtant toujours bien présente malgré la poussière nichant le sol de ma mémoire.

« - Vous êtes les mêmes toutes les deux, c’est affligeant »
Je l’avais obligé à faire volte-face, relâchant ma prise contre Sa gorge pour la repousser non sans douceur, un arrière-goût amer venant se glisser sur ma langue. Un geste trop brusque et c’est tout un édifice qui s’effondre. Un faux pas et c’est la chute. Une suite d’images imperceptible, suivit par le fracas d’un meuble en verre qui se brise sous le choc. Dans le silence morbide qui régnait soudain dans la pièce, le vacarme de mon cœur me donnait envie d’être sourd. Ne plus rien entendre, et ne plus rien voir tant la scène était affreuse. Mes pieds vinrent écraser les débris de verre avant de rester figés, incapable d’avancer ou de faire quoi que ce soit, je venais de m’enfermer dans un immobilise effrayant…

Qu’as-tu fait ?

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▌Faiblesses : Elle, Lui et tous ces souvenirs qui me meurtrissent.
▌Playlist :
THREE DAYS GRACE - world so cold | GHINZU - high voltage queen | MUSE - time is running out | PLACEBO - battle for the sun | H.I.M - soul on fire | EPICA - the phantom agony | THE USED - let it bleed | ALANIS MORISSETTE - versions of violence | THE RASMUS - in the shadows | PUSCIFER - the undertaker | POETS OF THE FALL | carnival of rust | FOR MY PAIN - queen misery | QUEEN - killer queen | AEROSMITH - janie's got a gun | SKILLET - dead inside | WITHIN TEMPTATION - stand my ground | IMOGEN HEAP - useless | MÉLANIE LAURENT - insomnie .

▌Citation : « Et plus on aime fort, plus la douleur à venir sera décuplée. Tu connaîtras le manque, puis les affres de la jalousie, de l'incompréhension, la sensation de rejet et d'injustice. Tu auras froid jusque dans tes os, et ton sang fera des glaçons que tu sentiras passer sous ta peau. La mécanique de ton coeur explosera. Je t'ai moi-même greffé cette horloge, je connais parfaitement les limites de son fonctionnement. » } Mathias Malzieu.



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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyMer 25 Jan - 16:21

C’était un combat perdu d’avance. Ils l’avaient su d’emblée. Passion malsaine et éreintante qui finirait par succomber des innombrables blessures qu’ils avaient pu lui infliger. C’était écrit, gravé au fer rouge à l’encre de l’arsenic suintant des machines d'acier logées entre leurs côtes. Une simple question de temps avant que l’un porte à l’autre le coup fatal. Une simple question de temps avant que ce qui pouvait les unir ne se mue en une haine implacable. Et pourtant, Satan en personne savait qu’elle s’y accrochait de toutes ses forces, à cette liaison destructrice. Revenant inlassablement auprès de Lui même quand elle aurait mieux fait de s’abstenir. Incapable cependant de s’installer définitivement chez Lui, d’y retourner docilement soir après soir. Appartement luxueux beaucoup trop vaste pour elle. Lui donnant la pénible sensation de se faire entretenir au même titre que la créature vénale lui ayant fait accéder de force à l’immortalité vampirique. Elle continuait de s’y sentir comme une étrangère, une intruse susceptible d’être chassée à tout instant. Précarité de la chose qui l’oppressait, ruinant son indépendance. Passer de tout à rien du jour au lendemain lui serait insupportable, alors elle préférait agir comme si elle n’avait rien. Comme si rien n’avait évolué, et qu’elle était encore cette gêneuse ayant fait apparaitre chez Lui le réflexe de verrouiller les portes à clef histoire de ne pas être dérangé durant Ses ébats douteux.

La vérité acide qui s’échappa de Ses lèvres la laissa interdite, la troublant plus que de raison tant elle s’avérait dérangeante. Davantage que l’exactitude de Ses propos, c’est la manière avec laquelle Il décida de résumer la situation qui lui retourna l’estomac. Cette fois, Il avait réussi à la toucher. La comparant à l’une de ces écervelées fascinées par l’aura de noirceur pouvant se dégager d’un fils de Satan, uniquement attirées par le fantasme puéril de l’amant tendre et violent. La rabaissant au rang de ces potiches insensées qui brûlent de flirter avec le Mal, avant de s’effrayer des redoutables conséquences lorsque leur inconscience a été consommée. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu. Brutalité exacerbée qui n’avait jamais su la séduire, tant elle lui rappelait les sévices autrefois endurés. Redoutable charisme qui n’avait pas suffit à la séduire, la poussant à Le repousser fermement. Farouches refus qui l’étaient réellement, qui n’étaient pas les simples caprices d’une mijaurée désireuse de flatter son ego en Le voyant insister. Non ayant alors des allures de définitif, n’appelant pas à la conciliation. Non ayant pourtant fini par se craqueler pour terminer en un douloureux abandon. Présence persistante et harcelante peu à peu devenue indispensable, la martelant d’un vide lancinant quand Ses piques ne résonnaient plus jusqu’à ses oreilles. Quand Ses pas ne poursuivaient plus les siens. Elle n’avait pas succombé pour pouvoir satisfaire des pulsions sadomasochistes au gré de ses envies détraquées, ni par curiosité morbide. Elle l’avait fait parce qu’Il la rendait vivante. Redonnant du souffle et de l’ardeur à un organe mort depuis ce qui lui semblait avoir été des siècles. Des siècles de solitude et de mépris.

« - Entre être ton égale et devenir la victime de ta démence, il y a un gouffre. Dans lequel il est visiblement facile de dégringoler dans ton esprit. »

Réplique teintée d’amertume résumant à elle seule l’étendue de ce qu’elle Lui reprochait, et surtout ce qu’elle redoutait. Orgueilleuse refusant de s’abaisser, de Lui obéir. Les images ne mentaient pas, les aveux non plus. Jézabel n’avait pas été placée sur un pied d’égalité, elle n’avait pas demandé à ce que les coups pleuvent sur sa frêle carcasse. Ses cris de douleur lui déchiraient les tempes chaque fois que la terrible vision s’ancrait à ses rétines. Frayeur indicible de Son souffre-douleur ressentie comme si elle avait été la sienne. Comme si elle était celle qui s’était repliée dans un coin faussement isolé en cachant son visage entre ses mains pour ne pas se faire davantage briser. Cela n’avait rien à voir avec le plaisir de se faire dévorer la bouche jusqu’à en abimer l’armure fragile. Rien à voir avec la ferveur de Ses griffes se plantant dans l’albâtre de sa peau. Rien à voir avec tout ce qui se déroulait sous son consentement, sans qu’il y ait lieu de dénoncer une agression abjecte. Rien à voir avec la violence ravageant les forcenés dans leur poitrine. La brutalité exercée à l’encontre de Son ancienne femme ressemblait à s’y méprendre à une abjecte tyrannie, à sens unique. Libertin invétéré, compulsif, qui avait même poussé le vice jusqu’à lui reprocher l’une de ses incartades alors qu’Il devait bien se garder de lui être fidèle depuis longtemps.

Impétueuse provocatrice prenant le risque de tirer sur la corde raide retenant captif le fauve tapi en Lui. Rapprochement lascif loin d’emprunter les allures de trêve, destiné au contraire à jeter de l’huile sur le feu. Tout s’était envenimé jusqu’à un tel degré qu’il ne servait à rien de se leurrer, les caresses coutumières ne résoudraient pas leurs différents. Espoir annihilé. Ils ne pouvaient plus se jeter des regards assassins, enterrer à tour de rôle leur partenaire d’infortune sous des masses de rancune avant de se permettre d’écrire un fébrile ‘je t’aime’ au dessus de la poussière recouvrant leurs cercueils. Trop de sable, trop de rancœur pour pouvoir s’en libérer et pardonner. Les gestes ne suffisaient plus, la confiance avait été si souvent balayée par un vent rageur qu’il n’en restait plus que d’infimes grains. Un râle de douleur s’échappa de sa gorge lorsqu’Il la captura entre Ses phalanges puissantes, l’envoyant se percuter sans la moindre douceur contre l’un des poteaux d’acier encombrant le salon. Elle l’avait cherché, cet élan de cruauté qui ferait s’effondrer l’ensemble de l’édifice. Qui les mènerait à l’irréparable rupture. Mais cela n’avait pas empêché son misérable myocarde de se morceler sous l’impact, hurlant à son jumeau impuissant d’arrêter le massacre. D’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, parce qu’elle elle en était incapable.

« - Inutile de s’y mettre à deux pour te nuire… »

Murmure entrecoupé par sa respiration haletante qui fut un supplice à prononcer, tant sa jugulaire était écrasée par Sa poigne de fer. Qu’Il puisse croire à une alliance si abjecte la blessait à vrai dire affreusement. Lui rappelant perfidement que Sa foi en elle s’était dissoute sous le poison de l’exorcisme. Stigmates diaboliques qui n’avaient jamais cicatrisé, ancrés si profondément dans Sa chair mutilée qu’Il ne pouvait que douter de sa loyauté constamment. Ses ongles cherchèrent vainement à agripper Son poignet tandis que ses talons commençaient à glisser sous Son insistance. Equilibre chancelant menaçant de se rompre d’une minute à l’autre. Remords et angoisses qui cédèrent rapidement leur place à une colère viscérale, ses griffes s’incrustant dans Son bras jusqu’à ce qu’en suintent des perles écarlates. Mécanisme de défense se transformant en un courroux dévorant, en un besoin cruel de Lui faire payer Ses représailles. Sa respiration devenait de plus en plus difficile, comme si ses poumons se compressaient sans trouver la place de lui renvoyer de l’oxygène. Consciente qu’elle risquait fort de tousser jusqu’à s’en écorcher la trachée lorsqu’Il la relâcherait enfin. Car Il le ferait n'est ce pas ? Même au pied du mur, elle continuait de croire qu'Il ne serait pas son assassin.

« - Tu croupiras seul Arlington… Seul… comme … un vulgaire rat. »

Chaque mot était un véritable supplice, elle s’obstinait cependant à ne pas laisser le silence les foudroyer. Sans doute un semblant de mécanisme pour annihiler la panique qui grimpait, qui grondait, pour se rassurer en entendant le son de sa propre voix. Tentant d’ignorer le pressentiment désastreux que des adieux allaient s’abattre, par l’unique faute de son imprudence, de son insolence. Le couperet devait la cisailler, c'était une évidence. Ce n’était pas un mensonge qu'Il susurrait, leurs ressemblances étaient frappantes quand on s’y attardait. Mais elles se distinguaient par une différence colossale, une différence les séparant de manière irrémédiable…

« - Sauf que moi, je t’aime. »

Bruissement à peine audible, plus énoncé pour elle-même que pour Lui. Toujours captive de l’étau glacial et vindicatif pesant sur sa nuque. Le genre de révélation qui restait d’ordinaire sagement rangée dans un coin sombre de son crâne, et qui sortit cette fois avant que sa barrière de nacre n’ait pu correctement la mastiquer. Un millième de seconde avant qu’Il ne la force brusquement à se retourner et la pousse sauvagement contre la table basse. Perversité de la frappe qui ne lui laissa pas le temps de riposter, ni de se retenir à quoi que ce soit. Hurlement spasmodique qui resta muet, prisonnier de ses entrailles. Son corps chancela sans résistance, goutant durement à la froideur et à l’amertume du plancher. Au verre déchirant sa jugulaire, y inscrivant un mince filon vermeille d’un trait sec. Jusqu’à l’os. Jusqu’à la moelle, corrompue à l’excès. Morte sur le coup, on disait ? Vacarme rugissant dans ses veines disparaissant pour accéder au néant. Le gagnant rafle tout, le perdant mord la poussière. Il suffit d’un geste brusque, d’une effroyable maladresse. Il suffit d’offrir les restes d’un palpitant en déroute à un fou pour qu’ils soient allègrement piétinés. Chimère exubérante et suffocante d’une dévotion maladive qui avait tenu ses promesses originelles, la condamnant aux Enfers. Univers changeant et décadent prenant les teintes infernales et flamboyantes des géhennes. Cerbère et ses sbires achèveraient de lui arracher les ruines de son humanité, son âme ayant été vendue au Diable dès le plus jeune âge. Furie réputée indomptable qu’Il avait le mérite contrainte à courber définitivement l’échine. Sauveur prenant l'apparence d'un traitre. Futile marionnette aux jambes sciées. C’était un combat perdu d’avance… et il venait néanmoins de l’emporter.

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MessageSujet: Re: When our hearts stop beating {pv}   When our hearts stop beating {pv} EmptyVen 27 Jan - 21:09


« - Sauf que moi, je t’aime. »


Perdus au milieu des sarcasmes et de la colère. Dissimulés entre deux abjectes vérités aussi mensongères l'une que l'autre. Je crus les avoir imaginés d'abord, ces mots qui Lui étaient si étrangers. De simples mots murmurer aussi faiblement qu'ils n’avaient été qu'une illusion, et qui pourtant avaient réussi à apaiser l'élan de rage paranoïaque venu gronder dans mes veines. Une misérable seconde, un seul geste et le rivage s'était déjà éloigné. Dans ma folie assassine je venais de franchir la limite que je n'aurais jamais voulu franchir. De commettre l'irréparable. Il me fallut un moment avant de réaliser l'ampleur de mon geste. De comprendre que le fracas raisonnant encore dans les sombres recoins de mon crâne sonnait le glas d'une existence devenue plus précieuse que la mienne. La main enserrant ma gorge avait disparue. Et avec elle l’ombre d’une angoisse dont la cause s’étendait à présent devant mes yeux. Rendu aveugle par la colère, les ombres commençaient à se dissiper révélant un spectacle que jamais je n’aurais cru voir. Eclats de verre jonchant le sol au milieu desquels Sa silhouette venait se dessiner. Perdues au milieu des notes nauséeuses de mon propre sang se devinaient celles, enchanteresses, du Sien. Essence vitale que je connaissais par cœur, méandres d’un bref passage dans la peau d’une sangsue qui continuaient de me poursuivre, surtout avec Elle. J’avais beau voir la scène, je refusais de croire qu’elle était réelle. Et pourtant. J’ai assisté au viol et à la mort de Sally, incapable d’agir, de faire quoi que ce soit, si ce n’est maudire et détester de ton mon être les monstres ayant l’audace de la toucher. Après la frayeur et la tristesse, toute ma haine se retourna contre eux. Et ne trouva de repos que lorsqu’ils ne furent plus que poussière. J’ai assisté à cela en pauvre spectateur, impuissant face à la tragédie qui se jouait devant mes yeux, je m’étais fait la promesse de ne plus perdre quelqu’un qui me serait cher. Refusant alors de me retrouver à nouveau orphelin. J’y ai cru, dur comme fer lorsque ma route croisa la Sienne. A cette formidable utopie. J’y ai cru jusqu’au bout. Que je serais capable de tenir la promesse faite à ce mortel encore inconscient du mal qui rongeait son être et de ce qu’il deviendrait un jour. Un assassin. Une créature malsaine qui arrive parfois à m’effrayer tant l’emprise qu’elle peut avoir sur moi devient importante. Je l’ai imaginé cela aussi, de pouvoir un jour la contrôler sans subir ses accès de rage. En fin de compte, les ténèbres forgeant mon existence n’étaient faites que de rêveries futiles et puériles.

Figé dans un immobilisme effrayant, les battements de mon cœur dévoraient mes cotes avec tant de force que j’en posais ma main sur mon torse, espérant calmer la panique de l’organe aux abois. Il n’en fut rien, bien au contraire. Privé d’air, je cillais plusieurs fois avant de laisser mes genoux venir se briser contre le sol. S’abimer contre les morceaux de verre et les restes d’un meuble qui n’était plus que poussière. Je le détestais ce maudit objet, de s’être trouvé là où il n’aurait pas dû. Je détestais encore plus celui qui avait eu le malheur de laisser parler sa colère au lui de réfléchir un peu plus. Pour une fois, j’aurais dû le faire taire ce maudit défaut. La croire, et ne pas m’enfermer dans un énervement futile et totalement infondé. On peut forger un monde avec des ‘si’, le remanier à notre façon pour qu’il soit plus agréable. Avec tous ceux qui venaient se fracasser contre mes tempes, j’aurais certainement pu réécrire toutes les pages noircies d’erreurs de ma pitoyable existence. Ce fut avec une infinie douceur que je La pris dans mes bras. Mains fébriles incapables de dissimuler leurs tremblements et leur difficulté à agir sans hésiter. Pathétique. L’assassin se retrouvait prisonnier des conséquences de son geste. Je la sentais monter, cette vague d’angoisse. Mer déchaînée venant se briser contre ma gorge, noyant mes entrailles pour qu’elles ne soient plus capables de fonctionner correctement.

Mes doigts étaient venus se glisser autour de Son poignet. Contact fébrile qui me fit frissonner, ayant pour unique but d’enclencher Son don. Folie d’un fou espérant encore pouvoir réparer son erreur, continuant de se perdre dans les utopies dérangées cousues de toutes pièces par son esprit en pleine perdition. La faible lueur de cet espoir fut balayée d’un seul coup. Soufflée par le vent d’une prise conscience affreuse et pénible. Je les entendais encore, Ses derniers mots. Traitres infâmes résonnant en moi avec une telle force qu’il m’était impossible de ne pas les entendre. Voix d’une déraison hurlant son malheur jusqu’à m’en donner la nausée. Je les détestais ces mots. Aveux douteux qui n’avaient jamais eu de réel sens dans tout le tumulte de mon existence. Trop peu de fois prononcés par des parents morts trop tôt. Murmurés d’une façon si faible par un adolescent à son amour de jeunesse sans jamais trouver de véritable réponse. Démon tortionnaire pour qui de tels mots n'avaient aucun sens, semblaient si ridicules avant de devenir indispensables en Sa présence, même s'ils ne furent jamais vraiment prononcés. Les frissons, d'abord légers se muaient en d'imperceptibles tremblements à mesure que les minutes défilaient. Temps suspendu reprenant lentement sa course, m'emprisonnant alors dans un monde dans lequel je refusais de rester. Pas sans Elle. La niaiserie de la chose me fit esquisser un infime sourire, bien vite éteint par une peine qu'il me fut impossible de garder captive. La prison d'acier dans laquelle elle avait été enfermé s'était brisée en même temps que Sa nuque. L'édifice tout entier avait été détruit, ne laissant plus rien si ce n'est un tas de morceaux impossible à réunir. Vivant, sans vraiment l'être. Mort il y a deux siècles, je venais d'embrasser une fois de plus les lèvres glacées de la Faucheuse, mon cœur arrêtant sa course en même temps que le Sien. Il continuait de battre, s'était indéniable, la machine continuerait de s’essouffler, de s'enrager pour des futilités, je ne ressentirais plus rien. Enveloppe vide qui ne ressentirait plus la moindre chose, privée d'un oxygène qui m'était devenu vital, ce ne serait qu'une perte de temps. Plus rien, hormis le vide et la haine.

Haine viscéral envers une seule et même personne. Dire que je m'en voulais serait un doux euphémisme, jamais je n'avais tant souhaité revenir en arrière. Je m'étais efforcé de le retenir, cet élan douloureux perlant déjà sur mes cils. La barrière s'effondra lorsque j'enfouis mon visage dans Sa chevelure, fermant les yeux avec force en espérant une fois de plus que le cauchemar prendrait fin quand je les rouvrirais. Lorsque les larmes auront cesser de brûler ma peau tant elles étaient amères. S'élever pour mieux chuter. Cette fois la chute fut douloureuse, violente. Parsemant ma peau et ma raison d'entailles impossible à fermer. Stigmates d'une folie assassine qui resterait à jamais sanguinolente. La destruction avait pourtant été programmé, depuis le début. Depuis le début une telle finalité n'avait cessé de nous hanter. A tel point que j'avais fini par l'oublier, par me dire qu'il n'en serait rien. Je venais d'être rattraper par mes propres démons. Commettant les mêmes erreurs que par le passé, endossant alors le rôle de l'assassin et plus celui de la victime. Du spectateur. Elle avait eu raison une fois de plus. J'avais commencé mon existence seul, pourquoi ma renaissance aurait-elle été différente? La solitude deviendrait ma nouvelle compagne. Privé de Sa présence, toutes les autres semblent bien fades à mes yeux.

L'orage grondant dans mon cœur s'était répandu au dehors, frappant les carreaux avec force alors que je relevait la tête, La serrant avec plus de force contre moi. Refusant seulement de la lâcher par crainte de la voir disparaitre. Si fort que mes articulations finirent par blanchir, craquant sous la pression jusqu'à me faire grimacer de douleur. Qu'Elle me soit rendue... Je ferais tout pour qu'Elle quitte les flammes des Géhennes. L'idée de devoir demander l'aide de misérables chasseurs m'auraient révulsé, mais si c'est là la seule chose à faire pour effacer le sang rougissant Sa peau, et bien soit. Je donnerais les restes de mon âme en échange de la Sienne, qu'Il la détruise je m'en fiche, je n'ai aucunement l'intention de la récupérer un jour. Si elle peut avoir un semblant de valeur, qu'Il en fasse ce que bon lui semble. Ce maudit Diable qui m'aura tout pris, pousser à bout pour son propre divertissement. Seigneur des Enfers tyrannique, se jouant de tout et de rien. Un frisson de colère revint se glisser le long de mon échine alors que je me décidais à L'abandonner à contre coeur. Elan colérique qui me brûlais la main, énergie meurtrière incendiant ma peau pour effacer les traces. Dernier geste inconsidéré supprimant les méandres de ma folie. Je l'ai regardé chuter sans pouvoir faire quoi que ce soit. Je L'ai regardé se consumer en me mordant la lèvre, retenant le nouvel assaut de tristesse venu se fracasser contre mes paupières. J'ai enterré Sally sous le ciel brumeux d'une aube pluvieuse. Je L'ai réduite en cendres pour ne plus y penser. Pour ne pas imaginer les sévices qui Lui aurait été infliger si j'avais agit de la même manière. La table assassine n'aura pas été la seule chose détruire dans cet appartement de malheur. Incapable d'y rester plus avant tant le silence qui y régnait me rendait fou. Les images défilant devant ma vue n'arrangerait rien.

Ne me laisse pas, je t'en conjure...

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