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 After the Hell [Duncan]

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Soledad M. Menendez
Soledad M. Menendez

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▌Date d'inscription : 19/02/2012
▌Age : 29
▌Age du Personnage : 23 ans
▌Métier : Serveuse
▌Force & Pouvoir : Capable d'insuffler la folie à ses victimes
▌Faiblesses : Sa dépendance à la drogue
▌Playlist : Amaranth de Nightwish • Angels de Within Temptation • Le tunnel d'or d'Aaron •
▌Citation : " Je ressens de violentes pulsions, j'ai l'impression de glisser vers le fond. Si j'ignore d'où vient ce fléau, j'adore l'avoir dans la peau. Envoutée par des idées folles, soudain mes envies s'envolent. Le désir devient ma prison à en perdre la raison."



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MessageSujet: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyLun 28 Mai - 16:12



After the Hell
Duncan & Soledad

Le soleil brûlait ma peau, il était si chaud que le sang avait fini par sécher autour de mes plaies, sur mes vêtements, sous mon nez... Je m'empressai de rejoindre mon appartement sans me faire voir. J'avais d'abord pensé me rendre à l’hôpital mais j'avais préféré me cloitrer chez moi, seule et dans le noir. J'essayai de me cacher la vérité, mais celle-ci revenait sans cesse à mon esprit: j'avais été affecté par cette confrontation avec le vampire. Le pire ne tenait pas du physique, mais du mental. Des images défilaient dans mon esprit embrumé, et avant même de soigner mes blessures, j'avais couru sous mes couvertures en espérant ainsi me couper du monde, des scènes que j'avais vécu. Le sommeil vint vite, épuisée que j'étais par ces illusions, cette fuite...

Quelques heures passèrent alors que je cauchemardai, transpirant dans les draps de mon lit, déchirée de toute part par mon corps meurtri. Lorsqu'une douleur à la cuisse me tira de mon sommeil agité, il faisait nuit. Me levant avec difficulté, je tentai de rejoindre la salle de bain afin de laver mes blessures. Mais une fois devant ma glace, toute force m'abandonna et je me laissais aller par des sanglots incontrôlables. Cherchant des yeux de quoi m'apaiser, je fini par appeler Louve, ma confidente, ma plus grande amie. Mais alors qu'elle décrocha, j’eus tellement peur de sa réaction que je raccrochai. Qui pouvait donc m'aider, à présent? Tendant la main vers un gant de toilette, je lavai le sang séché de mon visage, celui qui avait coulé le long de ma tempe, celui qui avait coulé de mon nez... Puis, retirant ma robe à présent tâché d'un liquide vermeille, je passai à la plaie brûlée causée par le tison qui se trouvait sur ma cuisse. Je du retenir un cri, tellement le passage du gant de toilette était douloureux sur ma peau rougie, voire noircie de la cuisse. Nathanaël n'y avait pas été de main morte avec son fer rouge. Je ne pouvais en revanche rien faire pour les bleus autour de mes poignées, celui autour de mon bras et celui sur ma joue, causé par le poing violent du vampire. Lâchant un soupire, l'inconscient me prit à nouveau, allongée sur le carrelage de ma salle de bain.

En me réveillant, je savais ce que je devais faire. Mes gestes n'étaient plus réfléchis, ils étaient comme dictés par une force inconnue. Alors, j'allai m'habiller de vêtements trouvés dans mon armoire sans même préter attention à ce que c'était, et sortis. Malgré la nuit, les lueurs des lampadaires me permettaient de retrouver mon chemin. Dans un état totalement second, je ne prêtais même plus attention à mon plus grand ennemi, qui pouvait débarquer à tout moment. Je pris plusieurs rues, avant d'arriver devant un immense manoir. Ce n'est qu'à cet instant que je repris mes esprits, me rendant alors compte de l'endroit où je me trouvai. La panique me prit alors que j'hésitai à faire demi-tour. Figée devant le seuil du manoir, je fini par me résigner. J'avais besoin de lui. Et seulement de lui. Alors, prenant mon courage à deux mains, j'entrai dans la demeure, sans même avoir frappé. Tremblante, je tentai de contrôler mon souffle court, alors que je l'attendais.
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Duncan J. Thunder
Duncan J. Thunder

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▌Métier : il n'en a plus vraiment besoin.
▌Force & Pouvoir : être débarrassé de son âme et de tous les ressentiments qu'elle créé.
▌Faiblesses : ces vieux souvenirs qui le hantent, cette voix paternelle qui l'envahit trop souvent.
▌Playlist : BEN HARPER ♦ AMEN, OMEN. THE HOLLIES ♦ I'M ALIVE. DEPECHE MODE ♦ PERSONAL JESUS. QUEEN ♦ BOHEMIAN RHAPSODY. AEROSMITH ♦ BACK IN THE SADDLE. PLACEBO ♦ BLUE POST. PLACEBO ♦ MEDS. ACDC ♦ SHOOK ME ALL NIGHT LONG. ANYA MARINA ♦ ALL THE SAME TO ME. HURTS ♦ DEVOTION.
▌Citation : Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un Homme.



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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyMar 29 Mai - 18:01

and there's no remedy for memory
your face is like a melody,
it won't leave my head
your soul is hunting me and telling me
that everything is fine
but i wish i was dead

everytime i close my eyes
it's like a dark paradise
no one compares to you
After the Hell [Duncan] 234820signa
____after the hell
SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
Le crépuscule avait fini par pointer à l’horizon, marquant le ciel de quelques éclats orange qui s’étaient peu à peu estompés. Et peu à peu, l’heure se faisait tardive puis nocturne. Mais il semblait que la vie ne faisait que commencer à Salvation. L’existence des misérables figurants humains prenait fin, les plus prudents s’enterraient probablement déjà dans leur reste de sécurité. Et à mesure que le jour faiblissait, la nuit grandissait ; d’autres songeaient peu à peu à prendre leur place. Les journées avaient semblé irréellement longues jusque là pour Thunder, pesantes, d’une quelconque manière. Comme si chaque minute passée encore en vie venait à présent s’abattre avec force sur la balance de son éternité. Si fragile, à quelques instants. Les distractions qu’il s’offrait n’étaient finalement que de pâles amusements ; et le tortionnaire sanguinaire qu’il avait toujours été, avait perdu quelques éclats de sa splendeur d’autrefois. Quand il se laissait aller à vaquer à des pensées sinueuses, le vampire se retrouvait à charrier de sa nouvelle vie celle à laquelle il avait renoncé des générations auparavant. Années, décennies, siècles qui s’étaient écoulés avec une aisance surnaturelle jusque là, perdaient de leur superbe depuis quelques infimes jours. Pas de quoi encore, faire osciller ses bonnes volontés, probablement. La hantise Lockwood avait été remplacée par un mal bien plus insidieux, endoctrinant, pervers que ce qu’elle n’avait jamais été. Une obsession déplacée, d’hypothétiques instants qui s’étaient envolés en morceaux à l’instant où sa fierté, la bête avait pris le pas sur ce qui ne s’exposait que trop. Sur ce qui ne devait plus exister de lui. Pour le meilleur, probablement. A quand bien même, rattrapé par des doutes, ces ressentiments si humains, il se répétait à maintes reprises que le gibier ne méritait quelque autre attention que celle portée à sa jugulaire sanguinolente, ces fugaces secondes de vide le prenaient malgré tout. Inlassablement. Et chaque carotide n’avait plus la même saveur, chaque attaque de ses crocs étaient, malgré tout, teintées de ces images à la fois dévastatrices et salvatrices. Salvatrices comme il ne le faudrait pas. Elles remontaient à loin, ces dernières chasses où le gibier n’avait été que du gibier, de la nourriture à laquelle il prélevait les gouttes âpres à même de faire taire son appétit, achevant l’animal innocent qu’il avait traqué avec une facilité déconcertante. Sans pour autant en découvrir le moindre amusement. Qui sait, lui-même ne se souvenait pas s’il était déjà tombé aussi bas. Plus bas que terre. Plus profondément encore que sa condition d’animal. Un misérable. Et il n’y avait qu’esseulé au sein de sa grande demeure, ce refuge silencieux, emprunt de solitude, qu’il parvenait à retrouver ses pensées, retrouver le sanguinaire qu’il était ; travailler à nouveau avec les pulsions amusées qui l’habitaient encore. Changer, muer, muter contre son gré, quelle ironie. Il ne pensait pas, un jour, pouvoir trouver pire tortionnaire à ses pensées que Lockwood. Eux. Leurs souvenirs entremêlés. Ce venin qu’elle n’avait que sans cesse répandu derrière elle.

Dansant au fond de son verre, le liquide ambré de l’alcool n’offrait qu’une vague distraction au vampire, un point fixe à la réalité, un ancrage pour ne pas se perdre plus qu’il ne s’était déjà perdu ; tandis que c’étaient ses pensées dévorantes qui lui avaient fait louper le coucher de soleil. La nuit était teintée de bleus profonds déjà, à l’instant où il avait avalé la dernière gorgée d’alcool, et esquissé un geste pour en prendre un autre. A cette heure si tardive, Thunder le chasseur aurait été dores et déjà à l’affût de sa nouvelle proie, du nouvel infortuné qui croiserait son chemin, éveillerait un tant soit peu son attention. Capturerait son regard, son envie, les sursauts même de son appétit bestial. Rien. Remplissant une nouvelle fois le verre de cristal dans quelques bruits, sursauts de vie dans la grande demeure silencieuse, il laissa ses azurs balayés la pièce en quelques fractions de seconde. Comme si la solitude, soudainement, lui devenait pesante. Celle là même qui avait été sa compagne fidèle et implacable durant les dernières décennies de sa vie ; il n’y avait à présent plus que lui, et une certaine amertume. Regrets, orgueil blessé. Sa propre psychologie relevait d’un labyrinthe sans fin, aux affres dans lesquels il n’avait aucune envie de se perdre. La porte d’entrée se fermant avec discrétion et l’omniprésence d’un intrus dans la grande maison ne manquèrent pas d’abruptement ramener ses vieux instincts au vampire. Rares avaient été les dernières visites impromptues qu’il avait pu recevoir, loin d’être les plus plaisantes qui soient. Palpitations fébriles, empruntes d’une chaleur bel et bien vivantes, qui eurent malgré tout, tôt fait de lui faire baisser sa garde, apparaître avec discrétion dans le dos de l’arrivant, l’invité surprise qui avait déjà fait quelques pas dans le grand endroit. Quelle familière elle était, de la grande maisonnée d’ailleurs. A quand bien même sa folie était palpable encore à son esprit, il n’eut aucun mal à reconnaître qu’Elle était bel et bien là. Devant lui, à chercher frénétiquement sa présence, ou peut-être à dores et déjà regretter son geste. Sinueux, tortueux le long du dos voûté de l’humaine, il la toisa un instant. La sonda. Grava chaque parcelle d’image dans son souvenir, comme si, l’ivresse de cette dépendance déplacée finissait par le séduire. « L’odeur de sang est sur toi plus que sur n’importe quel vampire de la ville. Si tu crois avoir fait une arrivée discrète, tu te trompes. »

Voix au détachement sans borne, marque fière du suceur de sang, imprenable, indépendant, qui tentait presque vainement de retrouver tout son aplomb. Là où les jours n’avaient été que d’inlassables prétextes au passage incessant des images de leur dernier face à face. Des dernières images qu’il conservait d’elle, dernières marques, imprimées dans son épiderme, de Sa main dans la sienne. Il ne fit que peu attention à la surprise qui la prit, malgré elle probablement, tandis qu’il avait pris la parole. Alors qu’elle lui faisait face, bien d’autres aspérités s’offraient à son regard pour qu’il ne soit captivé par quoique ce soit d’autre. Immobile, comme maître spectateur d’un travail piètrement réalisé, il plissa les yeux, marquant une légère moue de ses lèvres, comme pour masquer la force avec laquelle ses mâchoires se crispaient. C’est une vague de mépris, d’une colère sourde brusquement apparue en son sein qui l’amena à la hauteur de l’humaine. Il n’aurait eu qu’à esquisser un geste indélicat, violent, rapide ; pour la faire disparaître de ses tortueux souvenirs. Enterrer cette obsession ingrate. Il n’en fit rien, penchant légèrement la tête vers les ecchymoses marquant d’un bleuté virant au jaune, sa joue. Cette profonde cicatrice, estafilade s’étalant le long de sa joue, égratignant d’une griffe étrangère son visage. Son si beau visage. « Qu’est c’que tu as là ? » Le détachement ne régnait plus que dans sa voix, tandis qu’en son esprit, au fond de ses tripes, de ses instincts sempiternels, régnait le chaos. Sans lui demander son avis, tel un médecin avisé – enseigné à des techniques bien ancestrales, vieilles, malgré tout de bien deux siècles – il avait attrapé son menton, l’amenant à pencher la tête pour lui offrir vue pleine sur les afflictions qui dénaturaient son visage. Sa peau, habituellement si douce, ô combien il savait à présent que son geste, peu avenant, éveillait bien des douleurs chez la jeune femme. La relâchant après plusieurs secondes de long suspens, le regard de Thunder se perdit dans le vague. Familier. Tout ceci n’était que trop familier, des retours en arrières qui ne cesseraient jamais. Masquant au possible les flots de doute, de rage qui s’immisçaient dans ses chairs, il n’esquissa qu’un signe de tête, invitant insidieusement son invitée à entrer plus avant, en sécurité.


Dernière édition par Duncan J. Thunder le Dim 10 Juin - 4:33, édité 1 fois
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptySam 2 Juin - 10:07

Il faisait très sombre, dans le manoir. Des souvenirs me revinrent à l'esprit, j'étais déjà venue ici, une ou deux fois. La première fois, Duncan ressemblait plus à Nathanaël qu'au vampire que je connaissais aujourd'hui. La deuxième fois, j'avais reçu d'un moment privilégier une morsure dont j’espérai garder la trace, car elle était témoin d'un rapprochement inattendu. Et cette fois ci, je m'y réfugiai dans l'attente de réconfort après une confrontation vampirique qui m'avait bien plus touché que je n'aurai voulu le laisser voir. Le souffle court, je balayai des yeux la salle où je me trouvai, avant d'apercevoir l'homme en question. Mon coeur se serra, de peur d'être mal accueillie. Avant même que je n'ai le temps d’esquisser un geste, Duncan prit la parole, faisant une remarque sur l'odeur du sang qui me suivait.

-Ainsi, mon parfum attirerait moins ton regard que l'odeur du sang? Je retiendrai, la prochaine fois que je voudrai, cette fois ci, faire une entrée discrète.

Il buvait. Je ne pu retenir une moue, le voir ainsi ne me satisfaisait guerre. Il s'approcha alors de moi, de sa vitesse impressionnante. Je retins mon souffle, de peur de recevoir son mépris. Il examina alors mon visage, mais sa poigne n'était pas plus délicate que celle qui était à l'origine de mes marques, si bien que je tentai d'éloigner ses doigts forts de mon visage, sans y parvenir pour autant. Il n'y avait que lui qui pourrait détacher ses doigts de mon visage, lorsqu'il en aurait envie, ce qu'il fit après de longues secondes. Je passai une main tremblante sur ma joue, celle ci me brûlant encore du coup assené par le Vampire.Le regard de Duncan se perdit, et j'aurai aimé le chercher à nouveau si je n'avais pas compris qu'il devinait aisément ce qui c'était passé. Ainsi, Nathanaël et lui étaient bien en conflit, et ce depuis longtemps. Il m'indiqua d'entrer dans sa demeure, ce que je fis après une hésitation. M'approchant de ses bouteilles de toutes sortes d'alcool, je retins un soupir. Certes je n'étais pas en mesure de faire la morale, moi et ma cocaïne, mes seringues et mes instants de démences. Je me retournai d'un coup, vers celui qui constituait mon dernier espoir.

-Tu sais ce qui est arrivé, pas vrai? J'aimerai... J'aimerai que tu m'expliques, Duncan. Ce n'est pas la première fois que j'ai à faire à lui, et je ne sais toujours pas pourquoi...

Accepterait-il de se confier? Je craignais que non, mais il ne pouvait m'infliger de me faire torturer sans en savoir les raisons. J'aurai bien demandé à Nathanaël, mais généralement j'étais trop occupé dans les moments partagés avec lui pour ce genre de discussion, qui n'avait pas sa place entre tison ardent et couteau aiguisé. A ma plus grande surprise, je me servi un verre. A croire que j'avais touché le fond. Avalant une gorgée d'une liqueur que je ne connaissais pas encore, je fis la grimace. Comment pouvait-on apprécier ce gout si fort qu'il en cachait tout parfum? Je reposai le verre de suite, et me retournai vers Duncan, le regard suppliant.


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Duncan J. Thunder
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyDim 10 Juin - 5:35

____after the hell
SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
En de sempiternels affrontements, leur combat continuait. Indéfinissable, immortel, à travers les âges il ne cessait de s’intensifier, à mesure que leurs rancoeurs croissaient. D’ici quelques siècles, l’automatisme de leurs actions serait tel, qu’ils pourraient en oublier l’objet de leur combat sans pour autant le cesser. Ces jours d’humanité maudite semblaient être il y a si peu de temps, et si longtemps à la fois. Les siècles étaient passés parfois avec lourdeur, d’autres fois avec simplicité. En cet instant précis, les secondes elles-mêmes semblaient perdurer pour une éternité. S’étendre, encore un peu plus dans une infinité qu’il perdait de vue, malgré l’infinie sagesse qu’il aurait pu dégager des vies qu’il avait eu à loisir de connaître jusque là. Mâchoires étroitement crispées, il subissait le retour fracassant contre les rocailles de sa volonté, de ces fantômes, ombres dont la fragrance restait la même. Apre, acide, amère, indélicate ; elle ne faisait qu’éveiller en lui ces vieux instincts animaux. Ceux qu’Elle apaisait par sa simple présence. Il sentait son regard sur elle, le jauger, le sonder, chercher des réponses dans les tréfonds de son regard fuyant. Le seul refuge qui s’offrait à lui, était d’une robe dorée, le charmait au fond de ce recueil de cristal et serait, il le savait, d’une quelconque manière à même d’apaiser quelques uns des maux qui s’insinuaient en lui. Vicieusement, toujours les mêmes. Ceux dont il ne parvenait pas à se débarrasser, tout autant que cette image du naïf, imbécile infirmier amoureux. Ce niais, ce pathétique misérable tout juste bon à baiser le sol foulé par sa dulcinée. La reine de ses tourments, celle là même qui n’avait fait que prendre un malin plaisir à rendre son asservissement plus pénible que récompensé, plus amer que d’un quelconque secours. Morte, elle le tourmentait tout autant que vivante, et voilà que le duel reprenait son cours, exactement le même qu’il y a si longtemps déjà. Calqué sur une image de dualité sans queue ni tête, sans gagnant, sans perdant. Ce qui allait, semble-t-il, durer encore et encore. Le sifflement d’une fissure dans le verre sous la pression de ces doigts l’extirpa aux affres de son esprit, le ramenant à la réalité. En la chaleur, qu’il ne pouvait malgré tout pas sentir, presque réconfortante de ce foyer insaisissable, cette prison qui était la sienne, mais qui restait également l’unique réceptacle au spectacle des doutes le prenant en ces instants de solitude. Etranger au temps, il aurait presque pu croire que de longues minutes venaient de s’écouler, prolongeant à nouveau son existence avec douleur, mais quelques fugaces secondes s’étaient tout juste évanouies, permettant à l’humaine d’entrer plus avant au sein du manoir, prendre un tant soit peu possession des lieux. Les reconnaître, ou en chercher l’âme, y examiner quelque recoin pour analyser un tant soit peu une infime partie des tourments qui étaient les siens. Qu’elle ne comprendrait jamais. Ces tortures qu’elle ne devait pas connaître, ô combien elle serait capable de s’insinuer dans ces failles, s’en amuser en une traîtrise qu’il n’avait que trop bien exploitée pour se laisser berner une nouvelle fois. Il ne daigna pas prêter le moindre égard vocal au parfum de l’humaine, réprimant difficilement une moue fière, montreuse de l’orgueil qu’il pouvait blesser en se laissant aller à apprécier la saveur de sa peau, ou l’arôme qui pouvait imbiber l’alentours dès qu’elle était à proximité. Son verre fendillé de tout son long, il en avala la dernière gorgée, abandonnant celui-ci sur la table sur son passage : souffre douleur de sa colère bouillonnante, l’objet esquissait une agonie lente et douloureuse, qui finirait par le réduire en mille morceaux, vestiges poussiéreux d’une collection déjà vieille, très chère. A laquelle il n’attachait, finalement, que peu d’intérêt. La requête de l’humaine traversa l’endroit, lourde, assénant le besoin de vérité qu’elle ressentait, à l’infini distance, pourtant, de toute conscience du vampire. Il y avait renoncé il y a si longtemps, comme dans un besoin pour survivre, que même pour elle, renoncer à cet orgueil, percer à jour les fondements même de ses faiblesses, de cette folie instable qui le prenait aux tripes bien souvent, n’était pas envisageable.

C’était à son tour de la sonder à présent, examiner les adjurations qu’envoyait le regard de Soledad. Plongé dans ses prunelles, pour de fugaces secondes, il s’en échappa rapidement malgré tout. Gorge irritée, poussée au silence, tandis que ses azurs vaquaient dans le vide, incapables de trouver un point fixe, une attache, un secours quelconque. Au pied du mur, face à elle, face à ce qu’il pouvait lui devoir dans quelque circonstance que ce soit, face à ce qu’il voulait bien lui donner. « Assieds-toi. » Ordre teinté d’intransigeance, coloré, malgré tout, d’une douceur inconsciente, de précautions malavisées, déplacées. Contre nature. Ultime fuite, il disparut, rejoignant l’imposante et inutile cuisine du lieu. Bien trop souvent, il préférait le gibier sanguinolent et frais, happé en pleine nature plutôt qu’une quelconque cuisine soigneuse. Pour la première fois depuis des lustres, il en saisit un des verres, soigneusement rangés, pour le remplir d’eau. Ridicule, quelque part, au point l’habitation pouvait être imposante, cossue et si soigneusement construite pour un être qui n’en utilisait que bien peu de parties. Trop grande pour lui seule, mais malgré tout, trop petite pour emmagasiner les lourdeurs de son existence déjà longue. Lourdement silencieuse, quand il s’agissait de maintenir en suspens, des secrets enfouis depuis des lustres. De ces arcanes dont il était le seul détenteur. Lui, et ses deux compères, ennemis intemporels. En la rejoignant, il s’assit à ses côtés, la persuadant d’un regard de prendre le verre. Quand bien même il pouvait lire quelque méfiance dans les yeux de l’humaine, si facilement, c’était auprès de lui qu’elle estimait trouver un quelconque refuge, un endroit de confiance. Ce n’est que lorsqu’elle prit le verre, s’adaptant aux règles insidieuses du lieu, que le vampire se laissa à esquisser un nouveau geste. Loin de toute convenance, oubliant les si bonnes grâces des temps lointains de son éducation, sa main vint s’échouer sur la cuisse brûlée de l’humaine, examinant la peau toujours ouverte, les aspérités de la plaie noircie par le feu du tison, de ces blessures si familières, ô combien il les avait affligées à de nombreuses de ses victimes : une torture parmi les plus classiques, probablement. Se confrontant à la méfiance de la jeune femme, il la toisa un instant, comme s’il cherchait à lui ordonner la patience, sans avoir à user des mots. Avant d’accepter, quelque part, d’abaisser quelques murailles pour y laisser traverser un filtre de clairvoyance, quelque chose à quoi se raccrocher, dans le flou de l’instant. « J’avais l’habitude de connaître ça. Il y a longtemps. » Lui, ou un autre ; un niais stupide plongé dans son corps, qui avait péri, dénué d’âme depuis trop de temps. Un de ceux qui ne reviendraient pas, enfouis aux tréfonds de son Enfer Personnel. De tout ce à quoi il avait renoncé. « Je m’occupais, de tout ça. » Brûlures, blessures, engelures ; des douleurs dont il avait perdu l’amère sensation, bien que là, ses doigts examinant les plaies de l’humaine, se montrent assez soigneux pour éveiller le moins de douleurs chez elle, à défaut d’avoir le soin de le faire plus tôt. Examen minutieux qui ne dura que de fugaces secondes, avant qu’il ne se perde à nouveau. Dans ces troubles qui étaient les siens, ces fureurs naissant au fond de ses tripes aussi soudainement qu’une vague océane. Crispé à nouveau, incapable de tenir en place, il se releva, abandonnant l’humaine dans une nouvelle solitude le temps de faire les cent pas juste devant elle. Emprunt aux souvenirs qui étaient les siens, à cette rage qui était la sienne, toujours la même, les mêmes souvenirs. Le verre qui avait été celui de Soledad, qu’elle avait délaissé, il l’attrapa, pour en avaler le contenu cul sec. Comme un mirage indéfinissable, son reflet dans l’éclat du cristal, il se retrouva une nouvelle fois, assagissant la nervosité qui l’avait pris. Elle n’existait plus, la Soledad qui était venue chercher la sécurité, celle à qui il pourrait appliquer tant de soins. Il n’y avait plus que le néant de sa condition, le rattrapant, ouvrant un gouffre sous ses pieds. Celui de la pleine solitude qui avait toujours été sienne. Qui était sienne plus que jamais. « Là-bas. » Un souffle, murmure qu’il matérialisa, rassemblant ses efforts, comme l’aurait fait le sensible humain frappé de plein fouet par la vérité. « Il m’a pris quelque chose, à cette époque. » Il, tourmenteur de ce quotidien si banal, si misérable. Ce peintre, un genre de soit disant artiste auquel elle avait su déceler des charmes. Lockwood, cette énigme, toujours la même. L’éternel tourbillon où il se perdait. Elle aurait pu, à nouveau, l’exposer en plein jour, mièvre et dévasté qu’il avait été, là, sous le nez de ce gibier.

D’elle, torturée qui lui demandait des comptes. Bien mérités, probablement. La rage le prit à nouveau, tordant sa mâchoire dans un rictus. « J’ai passé les deux cents dernières années à le lui reprendre. » Vague contentement, que celui de savoir que son ego frappé de plein fouet éveillait autant de rage, autant de désirs de vengeance au point qu’il, ce si grand artiste, s’abaisse à charcuter une humaine avec tant d’applications. Fugace soulagement, qui n'eut en rien l'effet de soulager, voire même de consoler la rage qui reprenait place en lui. C’était son lot, son fardeau depuis si longtemps. Il avait appris à s’en accoutumer, bien probablement. « Quand est-ce que ça a commencé ? » La phrase dont les mots franchirent ses lèvres sans qu’il n’en ait le contrôle. A nouveau la pression de ses doigts se faisait étranglée autour de son verre, oppressante tout autant que la force qui le prenait, sensations exacerbées. Tout, tout dont le résonnement rendait l’attente insoutenable, le silence de Soledad horrifiant. « Tu as dit que ce n’était pas la première fois… » Comme une trahison, que le silence de l’humaine qui n’avait duré que trop longtemps, l’insistance se faisait lancinante en lui. Une réponse, besoin de réponse. Mais il ne laissa pas plus de quelques secondes à l’humaine pour formuler quelque mot que ce soit, avant d’envoyer le verre se briser contre le mur juste en face de lui, s’éclater en mille morceaux comme l’avait fait son existence, les fondements de l’humanité qu’il avait pu, un jour avoir en lui. Les fondements de ce qu’il pouvait lui rester de fierté. Ignorés les sursauts de méfiance, de peur de l’humaine, il fit rapidement volte face vers elle, la prenant à partie, la clouant sur place rien que par la froideur dans son regard. « Quand est-ce que ça a commencé ?! » Sifflements incontrôlables, vociférés contre l’humaine, ses instincts reprenant subitement le devant, alors que c’était les pulsations paniques du cœur de l’humaine qui vibraient au fond de ses tympans. Il ne lui laissa guère plus de chance que de faire deux pas en arrière, saisissant son bras avec une poigne de fer, la confronter à la vérité, la sienne à lui, à quand bien même elle devait livrer la sienne. « Qu’est ce que tu fais là, hein ?! Tu as fini par t’en lasser, de ces moments avec lui, alors tu es venue demander des comptes ?! Qu’est ce qu’il y avait jusque là, tu t’amusais trop pour vouloir connaître la vérité ?! Pourquoi est-ce qu’il faisait ça hein ? Tu aimais trop ça pour venir plus tôt ?! » Ces derniers mots avaient été persiflés entre ses mâchoires crispées, avant qu’il ne relâche brutalement l’humaine, lui faisant dos dans un simple geste, la dédaignant totalement à nouveau. Ces scènes passées qui se rejouaient devant ses yeux, le dédain dont Lockwood avait fait montre à son égard sitôt que son peintre était entré dans sa vie. Revenaient encore et encore, les mêmes tortures, les mêmes failles exploitées par ces mêmes sorcières de femme, ces infidèles traîtresses. Qu’elle parte, disparaisse dans sa misère ; cesse en tout cas, de se jouer de lui s’il fallait que ce soit pour les mêmes objectifs que ceux, serviles qu’avait visés la Diva de ses Tourments. Il pouvait au moins se targuer, d'avoir dégagé de ces deux siècles de vie, une quelconque clairvoyance.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyDim 17 Juin - 15:32

Alors, son regard se perdit dans le mien. Je plissais les yeux comme pour offrir à mon regard d'humaine la possibilité de voir aussi clairement dans ses pupilles que lui tentait de voir dans les miennes. Sa proposition fila comme un ordre, lorsqu'il m'invita à m'asseoir. Mon regard se perdit alors vers le sofa qui s'offrait à moi, si bien que je ne remarquai même pas l'absence de mon partenaire. Passant délicatement le bout de mes doigts sur le tissu du meuble, je frémi. Ma peau n'avait pas senti d'aussi délicates sensations depuis des heures. Ma chair ne se rappelait que de tortures et de vives toilettes où j'avais passé des heures à frotter ma peau dans le but d'éclaircir la rougeur de mes blessures alors que je les accentuais. M'asseyant enfin, je pris plaisir à caresser le tissu, comme une récompense à ces dernières heures pénibles. Je remarquai alors ma tenue des plus... inconvenante. Un vêtement de nuit des plus légère couvrait d'abord mon corps, dont le haut était caché par une épaisse polaire rose, absolument désassortie de la nuisette. Je me souvins alors du désarroi qui m'avait prit lorsque j'avais quitté mon appartement, l'état second qui m'avait mené à me vétir sans même faire attention à ce que j'avais choisi. Je fis la moue, baissant alors les yeux vers mes pieds. Bien, j'avais tout de même pris la peine de troquer mais chaussons pour des chaussures. De quoi avais-je l'air dans ma tenue mêlant sensualité et chaleur de la polaire?

J'eu un sursaut lorsque le vampire vint s'asseoir près de moi, un verre à la main, encore perdue dans la contemplation de mes vêtements. Lorsque mon regard se baissa vers le contenu du verre, je retins un sourire. Parfois, le vampire me donnait réellement l'illusion qu'il me connaissait, qu'il prenait soin de moi et de mes gouts. Je cru rougir, d'offrir une femme non présentable au regard si pointilleux de Duncan. Mais il n'y prêta aucune attention, abattant plutôt sa main sur ma cuisse. Je du retenir un cri lorsque sa poigne dure et froide entra en contact avec ma blessure récente. Je fermais les yeux afin de mieux me concentrer sur la douleur et de la surpasser. Paupières fermées, mes autres sens n'en étaient que plus aiguisés, à l'écoute des moindres souffles, des moindres paroles du vampire. A mesure de ses confidences, mes yeux se rouvrirent. Médecin? Etait-il médecin? Mon regard interrogateur ne parvint pas à trouver celui du vampire dont les yeux rivés sur ma plaie ne laissaient rien entrevoir. Je me souvins alors connaître cet homme là depuis longtemps. Le médecin qu'il cachait ne m'était pas inconnu. J'avais déjà rencontré la personne prévoyante qu'il avait été. Toutes les fois où ma vie ne tenait plus qu'à lui, il avait refait surface. Et silencieusement, je restais persuadée que le médecin restait celui qu'il était, et qu'il pouvait encore se fondre à la nouvelle personne qu'il était devenu. Son regard plissé vers ma brûlure me fit l'imaginer en blouse blanche, penché sur un patient mourant à qui il offrirait des soins, à qui il offrirait la vie. Oui, cet homme était toujours bel et bien là, qu'il ne veuille ou non, qu'il le contrôle ou non. Il se releva alors vivement, et le verre qui fut le temps de quelques secondes mien finit emprisonné entre ses doigts. Il parut tout à coup comme piqué à vif, son regard trahissait ses émotions, entre dégout, colère et tristesse. La mélancolie s'emparait de son être alors que j'étais avide de réponses et de révélations. A quoi pensait-il? Que voyait-il? Il avala le contenu du verre en une gorgée, avant de donner quelques indications sur ce qui faisait la base de leur dégout l'un pour l'autre. Un vole? Une trahison peut être? Etaient-ils proches avant que le peintre ne dégaine le premier? Le vole était -il sentimental? Serait-ce une femme? Tromperie? Infidélité? Leur besoin de vengeance, de se perdre l'un l'autre dans la colère et la violence datait de si longtemps... Comment garder son âme dans ces conditions?

Il me posa alors une question, tranchante comme de l'acier, dure comme le diamant. Quand avait-ce commencé? Je n'en savais trop rien. A vrai dire, Nathanaël n'était pas tout de suite entré en contact avec moi. Il m'avait d'abord traqué, j'avais senti durant des mois une ombre me suivre, surveiller mon logement, mes pas, mes gestes. Peut-être cherchait-il à confirmer ses soupçons à ce moment là? Peut-être s'assurait-il qu'il avait à faire à la bonne humaine? Celle qui remonterait jusqu'à son pire ennemi? J'avais donc longtemps été lésée. A bien y réfléchir, il s'était laissé quelques mois avant de m'attraper pour la première fois. Et même à ce moment là, je me demandais encore d'où venait toute cette rage contre moi, que lui avais-je fais pour qu'il me déteste sans que je ne l'ai connu au paravent? Il avait fallu quelques séances de tortures avant qu'il ne susurre pour la première fois le nom de Duncan. Je n'eu le temps de répondre que le vampire s'agita face à moi, en proie à une colère, une impatience telle que mon coeur se mit à battre à tout rompre. Le verre autrefois mien se brisa contre le mur d'en face sous la force non maîtrisée de Duncan. Je voulu me lever, mais le vampire en profita pour m'attraper le bras, sa poigne se resserrant autour du même poignet qui avait déjà subit les rugueuses cordes d'un autre homme, lui aussi tout aussi en colère.

-Qu’est ce que tu fais là, hein ?! Tu as fini par t’en lasser, de ces moments avec lui, alors tu es venue demander des comptes ?! Qu’est ce qu’il y avait jusque là, tu t’amusais trop pour vouloir connaître la vérité ?! Pourquoi est-ce qu’il faisait ça hein ? Tu aimais trop ça pour venir plus tôt ?!

Je serrai les poings, mais ne dis rien. Mon sang se mit à bouillir, trahissant ma colère soudaine et mon dégout. Pour qui me prenait-il? Il se détourna alors de moi. Une fois libre de son emprise, j'articulais chaque mot, afin qu'il s’imprègne lentement du dégout qui me prenait.

-Je t'interdis de me parler comme tu serais capable de le faire avec une prostituée, Duncan! Si je ne suis pas venue avant, c'est peut-être parce qu'il n'était pas écrit sur son front que ses tortures t'étaient destinées par mon biais! Espèce d'ordu...

Je ne terminai même pas ma phrase, que j'attrapai à mon tour une bouteille en verre dont le liquide foncé dégageait une odeur violente d'alcool et l'explosais à mon tour contre le mur. Moi aussi, je peux le faire. Bien qu'il me tourne le dos, j'avais conditionné ma posture de manière à ce qu'elle paraisse fière et forte, loin de celle abattu d'il y a quelques minutes. Il était temps que les hommes ne soient plus mes bourreaux. Si Nathanaël savait m'atteindre par la force, les plus violentes blessures restaient celles faites par Duncan, dont les mots et les actes ne s'arrêtaient pas à ma chaire, mais transperçaient aussi mon coeur. Pensait-il vraiment que j'avais pris du plaisir aux entretiens du vampire? Loin d'être une fille facile, cette accusation m'avait mit hors de moi. Furibonde, j'attrapai mon sac, me dirigeant vers la sortie, les yeux brouillés par les larmes.
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyLun 18 Juin - 14:25

____after the hell
SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
Tourmenteur de l’instant, son esprit ne cessait de s’alimenter de nouvelles pensées. Intarissable d’idées, de détestables réalités, germées au fin fond de ses synapses les plus torturées. C’était une toute autre torture qui semait dores et déjà le chaos dans son sein. L’assiégeant de part en part, mettant au supplice chaque parcelle de son cerveau, chaque infime partie de son corps mort. Et pour cette fugace seconde, cette fraction de seconde même, il se revit, humain détestablement candide et stupide. Optimiste à nul autre pareil, dont les affres désespérées l’avaient amené à la mort. Et il aurait peut-être mieux fait d’y rester, six pieds sous terre pour l’éternité. Impossible de se souvenir quelle avait été la charnière de son existence, l’instant crucial où son Maître l’avait damné à une errance éternelle. Et pour une unique fois depuis longtemps, d’interminables et sempiternelles périodes, c’est une haine sans borne qu’il ressentit à l’envers de son Créateur. Ce géniteur d’une toute autre forme, qui s’était joué de lui, n’avait fait, au final, que rallonger le supplice de son existence, le damner, à souffrir éternellement. Même sans âme, torturé dans son orgueil, dans cette arrogance qui l’avait à présent guindé de puissance, dans cette nouvelle vie, pourtant dénuée de tous les pathétiques ressentiments humains qui l’avaient enchaîné à sa condition, il y a deux cents ans de cela. Précipité dans son passé, des les tortueux souvenirs qu’il gardait encore de cette époque, ou de celles d’après, il retrouvait cette jalousie électrisée à nouveau par l’instant, les révélations sinueuses qui se faisaient. Et à nouveau, il revoyait le visage moqueur de Lockwood, ce sourire de serpent gravé sur sa face, cet air véhément et arrogant à souhait, à chaque instant où elle s’était jouée de lui. Tentatrice, Jardin d’Eden auquel il ne parvenait jamais à arriver, insaisissable, indomptable sirène dont les charmes ne mourraient jamais. Il avait eu la stupidité de l’emporter avec lui, la bêtise de la lier à lui pour l’éternité, comme s’il avait espéré, fougueux et impétueux, qu’elle lui revienne ainsi. A croire qu’il pouvait au moins se vanter d’avoir dégagé une quelconque sagesse de ces interminables années, de toutes les afflictions qu’il avait eu à endurer. Un simple regard, emprunt de dégoût, de moqueries de la part de celle qui n’avait que trop longtemps hanté chaque parcelle de son esprit. Jusqu’à leur dernière entrevue, ici même, en ce salon, qui devenait subitement lugubre à l’instant où les azurs de Thunder se posaient sur un coin de la pièce. Leur dernière entrevue et les révélations qui allèrent avec, ces mêmes bravades qui n’étaient, au final, pas si surprenantes que ça, ne révélant qu’un peu plus toute la fourberie de la créature à laquelle il ne s’était que trop longtemps attaché. Et qui le hantait encore, et encore. Bourreau qu’elle était à sa Raison, à toutes ses pensées, au calme ambiant qu’il laissait planer, à tout le contrôle qu’il pouvait s’appliquer à avoir. De toutes ces promesses qu’il s’était faites. Ou qu’il avait pu essayer de tenir. Et déjà son corps agissait de lui-même, son esprit ayant déserté, l’instinct animal revenant au galop, rugissant au fond de ses tripes, résonnant jusqu’à chaque recoin de ses membres, de cette chair qu’il détestait subitement. L’implacable réalité exacerbait à nouveau sa rage, cette colère qui ne s’était jamais tarie, qui ne le ferait probablement jamais. Cette haine réciproque, destinée à être immuable, inoubliable. Le glas de la mort de l’un ou de l’autre ne semblerait jamais suffire à contenter le victorieux des deux. C’était une malédiction qui leur planait au dessus de la tête, épée de Damoclès qui avait mué dans leur âme, ou ce qu’il pouvait en rester. Celle-ci, s’étant figée, tétanisée sur un passé qui restait arrêté devant leurs yeux, personnifié en la déesse divine et détestable de la Diva.

C’était un feu dévorant, qui lui mangeait les entrailles, le vidait de toute substance. Il n’y avait plus que l’animal qui régnait, impérieux et glacial, aux questions emplies d’amertume. Et chaque silence de l’humaine ne faisait que raviver ces souvenirs, raviver cette colère ; l’histoire se répétait. Inlassablement, dans une boucle infernale, mis au supplice, martyr de l’instant, promis à de nouvelles éternités dans l’ombre. L’ombre d’un misérable de ses congénères, voleur de ses afflictions, dérobeur sans conscience, possesseur enflammé de la passion de Lockwood. Misérable. Ces mots revenaient en son esprit, trahi par un gibier, cette nourriture qu’il aurait du achever à leur première rencontre. Tout autant que les prunelles de Tara, des siècles auparavant, les yeux sensibles de Soledad étaient emprunts de mensonge, de fausses lueurs d’humanité. Prête à le poignarder dans le dos à l’instant où il baissait la garde, tantôt tentatrice avisée, tantôt maîtresse de l’instant, chienne indomptable, insatiable qui le rabaissait en quelques mots. Comme trop souvent. Le parcours de son existence était semé de ces embûches là. Statue imprenable, impénétrable, il lui faisait dos alors qu’elle parlait, de son répondant à toute épreuve. Cette fougue qui la rendait si imprudente et maladroite. Sa mâchoire se crispa en un spasme douloureux, retenant une quelconque réponse au fond de sa gorge, ses poings se serrant douloureusement jusqu’au creux de ses paumes. Demeurer une énigme semblait être le seul repart qui le protégeait encore de ces viles et acerbes attaques ; garder ce passé enfoui, garder chaque pensée tortionnaire profondément en lui, oublier, effacer. Le fracas du verre contre le mur n’eut aucun effet, comme s’il était subitement fermé, devenu hermétique à toute réaction. Jusqu’à l’instant crucial de la sentir s’éloigner, dans son dos, elle qui s’était montrée si farouche, quelques secondes plus tôt, voilà qu’elle reprenait la fuite. Comme elle l’avait si souvent fait. Maladroit de par son impulsivité, c’est contre le mur un peu plus loin qu’il la rattrapa, en un clignement d’œil, un mouvement fugace et imperceptible. Elle se retrouvait brusquement comme étant à nouveau la proie ; la proie de tortures qu’elle pouvait imaginer en son esprit encore exacerber par tout le désarroi qui avait guidé ses pas jusque chez lui. La proie à cet instant, suspendu dans le temps, où leurs regards se croisèrent. Se dardèrent. Se cherchèrent, inlassablement, devenus des énigmes insoutenables et délicieuses à la fois, pour l’un comme pour l’autre. Il savait, qu’elle cherchait, quelque part, les réminiscences de son jadis qui le rendaient si fou. Fou de rage, fou instable. Son bras, qui par réflexe, était venu s’accrocher sous son cou pour la retenir, l’empêcher de bouger, probablement même l’étrangler pour la ramener à la raison, se desserra bientôt, retombant pour laisser sa main, venir s’écraser contre le mur juste à côté de la jeune femme. Lui incitant de ne pas bouger, plein d’autorité, d’une sévérité qu’elle lui connaissait déjà, mais possédé par une quelconque douceur. Celle dont il était imperceptiblement capable avec elle. Rien qu’avec elle. Sans savoir pourquoi. « Non. » Un souffle. Une supplication inavouée et inavouable. « Tu ne peux pas... » Et sa phrase resta en suspens, arrachée du fond de sa gorge sans même qu’il ne le veuille. Emprunte à un dédain sans borne, dans une sensiblerie qui ne faisait que renfoncer le ridicule qui le prenait. L’instinct disparaissait, la raison reprenait ses droits. Elle ne pouvait pas… Partir ? Faire comme si de rien n’était ? « Tu peux pas comprendre. » Conclut-il finalement, reprenant contenance, raide à nouveau, d’un orgueil implacable. Fuyant à nouveau, son regard l’observa, sa silhouette, ce qu’il en voyait, ce qu’il pouvait deviner dans la lumière jaunie de l’endroit, les quelques clartés qui venaient du foyer de la cheminée. « Mais je peux t’aider. » Comme une proposition mielleuse, une offre qui vint se susurrer tout contre sa joue, contre sa peau alors qu’il s’était dangereusement laissé charmer, appeler, approcher. L’aider, la venger, reprendre où ils en étaient, quelques instants plus tôt, lui faire montre de ses savoirs ancestraux, anciens. Oubliés probablement par d’autres. Mais avant de la relâcher, il passa à nouveau une main sur son menton, emprisonnant sa mâchoire avec cette poigne, presque, malgré tout, soigneuse de ne pas lui faire trop mal. Mais de sorte à ce qu’elle le regarde. « Dis-moi… depuis combien de temps. » C’était une obsession à présent, et le questionnement qui faisait siège en lui s’était mué en ordre impérieux à travers les lèvres du vampires. Seule la folie la pousserait à garder le silence, et elle le connaissait assez bien pour le deviner, à quand bien même elle tenait à garder ses secrets, à l’instant où elle avait franchi cette porte de son plein gré, elle aurait du savoir à quoi elle se livrait.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyLun 18 Juin - 20:02

Il fallait être folle pour s'être rendue ici. Il fallait être folle pour contrarier un vampire. Mais ça tombait bien, la folie était mon domaine. Par ma peine et mon dégout, je craignais de perdre le contrôle de mon don, de faire une bétise, contre lui, ou contre moi même. Il m'était arrivé, une fois, que mon pouvoir se retourne contre moi. Mes illusions m'avaient échappé, et j'y avais beaucoup perdu. Dont une amitié très précieuse. Seuls deux situations pouvaient me mettre dans de tels états que ma folie m'échappait; la drogue, et Duncan. Le souffle court et les yeux rougis, je courrai presque jusqu'à la sortie. Quelques mètres et... Ouf. Je cru entendre mon crâne exploser, mon coeur s'arrêter, et mes poumons se vidaient. Je ne pu cependant m'accorder trop de temps pour me remettre du choc qu'avait provoqué la force de Duncan, car son regard cherchait le mien, et son bras coupait ma respiration. Je n'entendis même pas son premier mot, son premier souffle qui semblait pourtant teinté de douceur et d'autorité à la fois. La pression sous ma gorge se relâcha, si bien que ma respiration fut bruyante durant quelques secondes, et aussi bruyante que douloureuse. Puis, toute ma concentration fut tournée vers le splendide vampire qui se tenait devant moi, stoïque, dur, et autoritaire par sa position, ses gestes, mais dont le regard restait sincère et doux. Je l'écoutais sans broncher, comprenant sans mal que ma position n'était pas celle de la dominante. Il soupira quelques mots qui me restèrent flous. Que ne pouvais-je pas faire? Me montrer aussi folle que lui? Démesurément insouciante? Le fuir? L'insulter? J'arquais un sourcil, qu'il interpréterait comme étant un signe de doute.

-Tu ne peux pas comprendre.
-Quoi?

Un seul mot, qui n'aurait peut-être pas du quitter mes lèvres. Ma réaction avait été si rapide que même mon cerveau n'en avait pas encore calculé le débouché. Mais Duncan semblait réellement tourmenté, et je ne pouvais même pas affirmé qu'il m'ait entendu. Je serrai tout de même les dents. Il le savait pourtant, que je n'étais pas froide, insensible. Il le savait, que je donnerai ma vie pour les autres. Il le savait, que mon sadisme contrastait avec ma générosité. Que ma folie affrontait ma gentillesse. Dans quelle case me rangeait-il? J'étais bien trop complexe pour que l'on me range, d'ailleurs. Il devait bien le comprendre, lui si mystérieux, dont le cerveau renfermait tant de contrastes. Mais, je le laissais poursuivre, attendant la suite, sentant qu'il allait me la livrer. Son regard quitta alors le mien, se glisser sur mon corps frêle et surement écœurant par ses blessures, par ce qui le couvrait. Contre toute attente, il me proposa son aide. Pour le coup, je restais bouche bée. Un sourire finit par fendre mon visage, retrouvant la confiance que j'avais toujours fondé en lui. Bien sûr, qu'il pourrait m'aider. Mais je ne le voulais pas. Si ce qu'il disait était vrai, voila bien trop longtemps que leur guerre silencieuse durait. Deux siècles qu'ils se faisaient du mal. Une éternité. Mon sourire fut contraint de s'effacer lorsque la poigne du vampire se resserra à nouveau autour de ma mâchoire, gardant toujours une douceur inattendue. Mon coeur s’accéléra à nouveau, de peur que sa proposition ne parte en fumée par une pulsion animale de Duncan, qu'il regrette tout à coup ses dires. Il répéta alors une question qui décidément le travaillait depuis mon entrée dans le manoir. Posant ma main sur la sienne, caressant le dos de sa main de mon pouce, je me pinçais les lèvres. Mentir? Non. Il s'était montré honnête, en se confiant à moi.

-Ça fait quelques mois, que son visage me hante. Mais seulement quelques semaines, qu'il s'en prend à moi.

Bien. Action, réaction? Allait-il devenir fou? Allait-il passer outre? Voire même s'en ficher? Tout était envisageable, avec lui. Ses humeurs changeantes devenaient facilement extrémistes, violentes, inattendues. Alors, autant tout tenter. Prenant le visage du vampire entre mes mains, je lui souris tendrement.

-Tu saurais apaiser mes douleurs, Duncan?

Que soigner? Tout. Mes blessures. Mon coeur. Apaiser ses craintes à lui aussi, celles que j'avais ressenti lorsqu'il m'avait reproché d'aimer les tortures du vampire. La jalousie? La peur de perdre à nouveau quelque chose? De perdre quelque chose, qui finirait entre les mains de son ennemi? Mes doutes s'étaient-ils confirmé? Duncan avait-il perdu une femme, un amour, une confidente, une aide précieuse? La réponse me serait bientôt donnée, car j'espérai que Duncan fasse preuve d'autant de sincérité que durant cette soirée pour m'éclairer un peu plus sur son passé.
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Duncan J. Thunder
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyMar 19 Juin - 21:20

____after the hell
SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
Les discordes résonnant à son esprit résidaient en ces sempiternelles tortures. Les mêmes, toujours les mêmes, en un furieux retour vers le passé, en ces images d’une humanité oubliés, subitement étalées ici. En ce lieu normalement sécurisé, où il était protégé de ces maux assassins, ces murailles hautes et étouffantes, qui avaient le don d’apaiser un tant soit peu le feu ardent qui le dévorait depuis des siècles. De ces incendies passionnels, d’amour, d’attachement tels qu’ils avaient été à une époque, un jadis désormais lointain. Remplacé par la rage de la trahison, le tisonnier brûlant des rancoeurs, de ces haines ancestrales qui l’animaient encore. Probablement, que ces vieux comptes étaient les dernières choses à même de le faire survivre avec tant d’ardeur. Ces revanches qu’il avait décidé de prendre sur l’implacable existence qu’il n’avait que trop longtemps menée, ces efforts infinis qui avaient guidé son chemin jusqu’ici. Salvation, fief de cet instant et d’autres à venir, croissant en intensité à chaque face à face, à chaque rencontre virulente qui échauffait les esprits, faisant sensiblement augmenter le ton, alimenter les animosités inconscientes. Cette rage guidait encore ses gestes, ses mouvements, chacune de ses actions indécentes et meurtrières. Comme un lion, condamné pour l’éternité à la misère de sa condition, il avait laissé ses instincts le submerger, cette haine sans borne éveillée par chaque instant de débauche avec Elle, chaque confrontation avec Lui, chaque instant qui avait rassemblé leur trio maudit en quelques rassemblements parsemés tout au long de l’éternité défilée depuis leurs humanités respectives. Au fond des prunelles de Soledad, l’ayant coincée contre ce mur, figée dans sa fuite, il y cherchait des réponses, le mensonge qu’il avait fini par déceler au fond des yeux de Lockwood, le jeu insatiable auquel elle s’était livrée pendant tant de temps.

Se présentant en Diva, là où elle n’était qu’une chienne tortionnaire, promise aux plus basses trahisons possibles, sans vergogne et sans remord, dénuée d’âme alors même qu’il ne lui avait pas pris son humanité. Longtemps, trop longtemps, c’était ainsi qu’il l’avait acceptée, fidèle compagnon qu’il s’était acharné à être, prêt à braver ces interdits silencieux entre eux, prêt à transcender l’éternité avec elle. Tout simplement pour qu’elle se joue encore plus de lui. Plus jamais. Plus jamais. C’était une kyrielle qui tournait en son esprit, alors qu’il sondait l’humaine d’un regard, cherchant la moindre lueur qui trahirait un mensonge à venir, le moindre sursaut corporel la trahissant, prêt à sentir chacun de ses émois la traverser avec force ou avec sensiblerie, signant la sentence qui devrait être la sienne. C’est pourtant la simplicité de la franchise qui le trahit, lui, à présent, le mettant au supplice tout autant que les mots qu’elle vint à prononcer. Faire confiance à un gibier, c’était bien la dernière chose que son implacable instinct vampirique avait envie ; surtout pour un gibier aussi insaisissable et impétueux que la brune. Et son regard, impossible à maîtriser, tout autant que ses gestes se raidissant brusquement, continuait de l’observer, de chercher à comprendre. Comprendre les méandres de ses pensées à elle, ce qui l’avait amenée ici, la crainte, la fébrilité, l’appréhension ou même une folie née de la douleur qui tordait tout son corps. Une mauvaise décision, probablement, plongée de gré ou de force dans une immuable histoire. Une guerre sans fin. Les traits de son visage se durcirent douloureusement, ses mâchoires se crispant l’une contre l’autre avec force, à même de le faire grincer des dents, de rage, d’un feu qui se saisissait de lui par les tripes et lui supprimait soudainement toute perception. Il retint toute réaction pendant d’interminables secondes, sentant malgré tout, ces douleurs du passé revenir brusquement le clouer sur place, le condamner au silence, à se renfermer brusquement au secret. A ce qu’il n’avouerait jamais. Et c’est la main salutaire de l’humaine, venant s’échouer contre son visage avec douceur, qui le ramena face à elle, chassant le brouillard qui avait rendu son esprit tout aussi flou que sa vision. Il avait passé plusieurs secondes, interdit, sur place, à la maintenir toujours, à baisser sa garde avec la défiance de l’aliénation qui était sienne.

Saisissant l’appel de l’humaine comme une ancre à même de le fixer à la réalité, il hocha vaguement la tête, pour seule réponse à la question qu’elle venait de lui lancer. Prendre soin de quelqu’un ou de quoique ce soit, ça n’avait pas été sa spécialité depuis trop longtemps. Ce n’était plus ce qu’il avait à faire, ce n’était plus ce que les ombres floues de son passé attendaient de lui. S’écartant brusquement de Soledad, sentant une contenance d’apparat le reprendre, il l’abandonna, pour quelques pas, avant de lui faire signe de le suivre. Toujours sans un mot, comme condamné au silence par les troubles qui ne demeuraient que comme étant les siens. La sentant à sa suite, il s’engagea vers le grand escalier de bois qui menait à l’étage supérieur : rendant l’immensité de la maison encore plus ridicule, et emplie d’arrogance, pour un être aussi solitaire que lui. Ou rendu esseulé par les bravades de l’existence. Ne donnant d’attention à l’humaine que le temps d’une œillade par-dessus son épaule, pour l’inviter à poursuivre le chemin, il escalada les marches qui menaient à l’étage supérieur, la guidant vers sa chambre ; adjacente à la salle de bain. Désignant celle-ci d’un geste, il se laissa encore un instant pour sonder Soledad, la détailler pour quelques instants, fugaces secondes avant qu’il ne reprenne pieds. « Commence par nettoyer tout ça. » Il la désigna d’un haussement de tête, l’amenant à inspecter plus avant la crasse qui avait recouvert son corps, celle là même qui se livrait à l’imagination désormais débordante du vampire. A ses pensées, qui fusaient à toute allure à la recherche de scénarios en tout genre, à deviner chaque instant, chaque indélicate torture qui était venue zébrer la peau de l’humaine face à lui. « Fais comme chez toi. » Malgré l’organisation froide de l’endroit. Dénué de toute vie, aussi humaine puisse-t-elle être, son antre impersonnel le trahissant plus qu’il ne le voudrait. Rare chanceuse qu’elle était, les rares gibiers qui avaient eu cette occasion avaient tous terminé leur vie sous ses crocs acérés, pour le sustenter en quoique ce soit. Elle savait, rien qu’à deviner sa tension derrière le détachement placide qu’il affichait, qu’elle était différente. Différente au point de voir son existence se mêler dangereusement à celle de Thunder, condamnée à des tortures insoutenables.

Ne lui laissant pas le temps de manifester une quelconque réticence, une réponse quelle qu’elle soit, il s’approcha, sinueux, serpentant tout près d’elle. De ses mains, glissant sur ses épaules, domptées à nouveau par une douceur inédite, emprunte du désir de n’éveiller aucun mal à présent chez elle, il lui ôta la veste qu’elle portait, cette polaire rose qui dénaturait complètement la personne qu’il avait eu l’habitude de côtoyer. L’âme sauvage qu’elle était. Ses épaules à présent dénudée, sa chair exposée à ses yeux, il ne la détaille pas cette fois-ci, se contentant de faire preuve de la même emprunte légère pour passer une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Un secours, là où elle était celui qui le maintenant encore en cette réalité là. « Tu es en sécurité, ici. » Elle était teintée d’une sévérité implacable à présent, comme pour l’inciter à le croire, la forcer à le faire de sorte à ce qu’elle soit à nouveau gagnée par l’instinct confiant qui avait guidé ses pas jusqu’ici. En ces murs silencieux, dans l’immensité de cette chambre dont le grand lit semblait être l’élément central, il était son seul ennemi, et probablement qu’elle l’avait déjà compris. En proie à ses tortures, en proie à des songes qui lui échappaient totalement. A l’observer encore un peu, il sentit sa rage sur le point de se déverser à nouveau, les images des interludes de Soledad avec Hilfiger se faisant plus oppressants à son esprit. Il se détourna ainsi vivement, d’elle, l’abandonnant ici sans plus de parole ou d’attention.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyMer 20 Juin - 14:26

En sa présence, les secondes devenaient des minutes, des minutes, des heures. Parce que tout pouvait basculer, en un battement de cil, un frisson, un soupir. J'aurai pu fuir. Pas seulement la demeure, ou les lieux où il se trouvait, j'aurai pu fuir sa personne, les liens qui se tissaient peu à peu entre nous, tel le fil d'Arianne qui maintenait une vie. Mais je n'avais jamais pu. Je crois même que je n'avais jamais voulu. Son regard m'hypnotisait, ses muscles m'impressionnaient, sa vie m'intéressait, sa détresse m'appelait, tout en lui me rendait indéniablement liée à lui. Il se serait éloigné, il aurait mit fin à tout ça, par la mort ou pas l'exile. Mais il m'avait gardé auprès de lui, il n'avait pas cessé de me laisser croire. Tous deux indomptables, l'un fort, l'autre résistant, l'un immortel, l'autre résistant, l'un assassin, l'autre résistant. Il est vrai que de cette pensée, je n'avais pas l'impression d'avancer. Je devais résister à la drogue, résister à Nathanaël, parfois même résister à Duncan dont la relation houleuse me mettait parfois en péril. Mais je n'étais pas sans défenses, peut-être était-ce ça qui faisait la différence? Qui permettait à une humaine de survivre entourée de ces loups.

Mais pour cette fois, les secondes ne renversèrent pas la situation. Duncan ne montra aucunement ses sentiments. Enfin, pas tout de suite. Puis sa mâchoire se serra, à tel point que je devinai ses ménisques hurler. Tout ne tenait plus qu'à moi, à ce que je dirai, à ce que je ferai. Sans vraiment réfléchir -ce qui n'est pas si étonnant-, je pris son visage entre mes mains, tendrement, profitant de mes doigts sur son visage pour caresser sa peau si interdite. Une question, une seule. Sans un mot et sans un regard, il se détourna de moi. Prenant une longue inspiration, je le suivi lorsqu'il avança en direction de l'escalier, m'invitant alors à encrer mes pas dans les siens. Je fis là moue, en bas des escaliers. Ces marches, évoquaient deux souvenirs différents. L'un cauchemardesque, l'autre beaucoup moins. Et pour la troisième fois, que se passerait-il? Prenant une bonne inspiration à nouveau, je le suivais, crispant la mâchoire lorsque je devais forcer sur ma jambe blessée. Mes autres douleurs avaient disparu, l'entaille à mon visage ne tiraillait plus ma peau, mon bleu sous l'oeil non plus, et mes poignets... C'était supportable. Le vampire m'indiqua la salle de bain, bien que je sache déjà où elle se situait. Je pénétrai dans la pièce, grande, aux couleurs plutôt froides mais dont l'espace offrait sécurité et intimité. Je souris. Aïe. Finalement, l'entaille était bien là.

-Fais comme chez toi.

Un sourire malicieux étira encore plus mon visage, et par la même occasion ma plaie. Lui en aurais-je demandé l'autorisation, de toute façon? Je n'osais me regarder dans le miroir, plantée dans cet espace vide, face au seuil et à mon meilleur ennemi. Il vint alors vers moi, je le toisai du regard sans rien dire. Ne le quittant pas des yeux, je le suivais, avançant d'un pas qui n'avait plus rien d'humain vers moi, passer ses mains sous mon vêtement pour me le retirer. Nettoyer? Mais, j'avais déjà tant frotté... Une mèche derrière mes cheveux, et je me laissais fermer les yeux, respirant calmement. Ses mots raisonnèrent comme une promesse, et j'en souris de plus belle. Paupières toujours fermées, je le sentis me quitter, reculer.

-Je suis là, Duncan. Qu'est-ce que tu crains?

Je n'avais pas rouvert les yeux. Je respirai l'empreinte des lieux, l'odeur qu'avais laissé le vampire avant de s'éloigner. Puis, lorsque l'image d'une fille esseulée et torturée assise dans sa salle de bain à frotter ses plaies jusqu'au sang envahit mon esprit, j'eu un sursaut et recouvrai enfin la vue. Je soupirai longuement, vidant mes poumons de tout cet air pollué par ces heures difficiles. Retirant mes chaussures, je sortais ensuite un élastique de l'une des poche de la polaire et m'attachais les cheveux.
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyJeu 21 Juin - 19:02

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Elle était devenue l’accroche désespérée à laquelle il se retenait dans la réalité. Plongeant son regard au fond de ses prunelles, cherchant à deviner les méandres de ces moments secrets qu’elle avait connus. Endurés, solitaire qu’elle avait toujours été. Peut-être que c’était à présent une parcelle de l’épaisse glace entre eux qui se brisait, à l’instant où elle avait franchi la grande porte de cette habitation si familière et si étrangère à elle. Deux êtres solitaires, esseulés qui ne mettaient guère de mots sur les affres qui s’emparaient d’eux, se contentant de prémisses d’attentions, de subtils regards, d’ententes silencieuses. Tortionnaire à ses souvenirs qu’elle était, ramenant la silhouette de Hilfiger à ses souvenirs, dont le sillage suivait étroitement le sien, celui de Lockwood, de leurs histoires ancestrales auxquelles il était indéniablement rattaché. Y dépendait sa survie, le sens de son existence, en ce combat infernal qui ne quittait jamais ses tripes, jamais son esprit, à quand bien même il avait envoyé la Maîtresse de ses Tourments se faire dévorer par les flammes du Tartare. C’était sa raison de vivre, tout autant que la transe qui le rapprochait du vide de l’existence, du vide en bordure d’une crique plongeant profondément au cœur de la mer. Il n’y avait que ça, à Salvation, s’aventurant devant ses regards, le tentant parfois dangereusement. Quelque chute que ce soit ne lui donnerait en rien un quelconque salut, si ce n’est celui d’avoir essayé. Essayé d’échapper aux spectres de son passé, ces tourments qui ne le lâchaient guère, de ce regard infâme du paternel, à la trahison glaciale de l’être aimé. Le seul, unique. Familier, subitement, alors qu’il toisait d’une œillade l’humaine à côté de lui, comme pour l’inspecter, déceler la trahison qu’elle préparait à son égard. C’était de toute manière toujours comme ça que les choses semblaient fonctionner, le laissant là, en statut d’animal blessé. Réduisant à néant toute tentation quelle qu’elle soit de s’approcher un tant soit peu de l’humanité, de ce qui pouvait en rester en lui, que ce soit pour ressentir les frissons d’une passion inavouable, ou pour goûter à nouveau au miel de la niaiserie. Ce n’était plus pour lui, alors qu’il entraînait l’humaine à sa suite, laissant ces préoccupations et hantises derrière lui, comme si la simple présence de ce gibier si commun et unique à la fois, lui permettait d’y échapper. Pour combien de temps ? Il l’ignora, menant dans des endroits parfois sombres et inconnus, parfois dans des lieux familiers la jeune femme, avant d’atteindre l’entrée de la salle de bain, ces lieux reclus qu’il était généralement le seul à connaître. Lui, et les potentielles proies à même d’éveiller son intérêt au-delà de la nourriture pure et dure, dans toutes autres formes de consommation. Le plaisir charnel, typiquement physique, et celui, beaucoup moins décent, de prendre son temps avec ses proies, de leur faire subir les pires maux jusqu’à ce qu’elles prient la mort d’arriver. Elle en avait été témoin, de cette implacable capacité qu’il avait à ignorer ses plaintes, ignorer tout ce qui faisait sa personne, juste pour profiter des bons plaisirs qu’il pourrait tirer d’elle. Et elle le savait encore, en franchissant l’espace immense qu’elle connaissait déjà. Dénué de toute humanité, synonyme de la solitude alentours et en son sein. Ignorant œillades et sourires qu’elle lui envoyait, il agissait en maître des lieux, comme une bête faisant visiter les tréfonds de son intimité apparente à une étrangère, prenant soin d’y souligner qu’elle n’y avait pas sa place, envers et contre tout. Fermé à nouveau, hermétique pour quelques secondes, avant de se sentir faiblir encore une fois, face à la solitude qu’elle dégageait. La même que la sienne, ou une autre tout à fait différente, avec ses propres douleurs, physiques, cette fois-ci. Elle n’accèderait pas aux tourments de ses pensées, et si elle ne l’avait pas encore compris, elle l’accepterait tôt ou tard, tandis qu’il agissait avec une douceur incertaine. Prête à basculer dans la violence au moindre faux pas, et pourtant, non pas obséquieuse comme celle dont il avait maintes fois usée pour attraper une proie dans ses filets.

Prêt à prendre la fuite à nouveau, il fut retenu par la tirade distraite de l’humaine, dangereuse aventure, menée par la curiosité qui l’avait toujours habitée. La rendait chaque fois plus imprudente encore. A croire qu’elle en profitait sans vergogne, de cette mièvrerie dont il faisait subitement preuve. Un doute servile s’empara de lui, lui faisant crisper les mâchoires un spasme violent, avant qu’il ne la regarde, la toise, gardant cette distance, entre eux et dans sa voix, subitement habitée par la froideur qu’était sienne. « Tu as demandé mon aide. Alors je le fais, seulement si tu fais ce que je t’ai dit. » Sans lanciner sur les réponses qu’elle attendait. Qu’elle abandonne, lâche prise, et son regard azuré posé sur la jeune femme l’incitait au silence, à s’exécuter sans chercher plus avant. Le laisser seul, comme toujours avec ses propres anxiétés, ses obsessions sans fin. Qu’elle se contente des trésors qu’il avait déjà eu la bonté de lui donner, c’était tout ce qu’elle aurait de lui. Plus jamais ses faiblesses meurtries ne seraient en proie à la connaissance de trop grands nombres, d’assaillants potentiels prêts à s’immiscer dans son existence à chaque nouvelle journée. « Lave-toi. Ne frotte pas la brûlure et essaye de ne pas la mouiller. L’eau ça ne marche pas sur des lésions aussi sérieuses. » Ignorante qu’elle était, loin de cette sagesse qui l’avait tout de même pris, malgré lui, au cours de tous ces siècles de vie, elle avait probablement du agir par réflexe, passer de l’eau sur sa plaie noircie comme elle l’aurait fait sur une infime inflammation. Il l’incita au silence cette fois-ci, lui faisant dos pour atteindre la sortie de la chambre. « Rejoins-moi en bas quand tu auras fini. » Comme soucieux de son intimité qu’il avait si souvent violée déjà. Ou soucieux de conserver la sienne à lui, il repartit, s’engageant dans les escaliers pour retrouver le rez-de-chaussée, le salon empli de doutes qu’il avait quitté quelques temps auparavant. Ignorant les bris de verre encore à terre, il se servit quelques gorgées d’alcool à nouveau, l’emportant avec lui pour rejoindre la cuisine du lieu. Cet endroit duquel il n’était que trop peu familier, presque vide, il en fit quelques placards pour trouver ce qu’il cherchait, une épaisse poudre blanche, vieille relique de ses anciennes possessions, juste au cas où, prudence de sa vie oblige. Vieux réflexes d’infirmier, inexplicables et pourtant si utiles. Diluant le tout dans l’eau, il servit un grand verre d’une partie, attrapant un tissu pour l’imbiber avec une autre. En haut déjà, son ouïe sentait l’eau s’arrêter, l’approche de la jeune femme se confirmer, alors qu’elle s’engageait dans l’escalier. Il la rejoignit au bas de ceux-ci, lui présentant ce nouveau verre au contenu trouble. « Avale. Dis-toi que c’est de l’eau. Ca ne facilitera pas les choses, mais bon. » A peine l’eut-elle pris qu’il l’entraîna à nouveau dans le salon, sur le canapé, se saisissant une nouvelle fois de sa cuisse blessée, pour y déposer le tissu humide, sentant les émois douloureux qui la prenaient. « C’est du chlorure de magnésium, ça te tuera pas. Je ne suis pas le mieux équipé en matière de soins humains. » Ne manqua-t-il pas de souligner, quelque peu sur la défensive, comme pour l’empêcher de faire toute remarque, pressant avec plus de force contre sa plaie. Après tout, vampire qu’il était devenu, rares étaient les plaies qui avaient besoin chez lui d’un traitement prolongé comme celui dont elle aurait besoin.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptySam 30 Juin - 11:21

Ma question n'était pas la bienvenue. Mais je m'en fichais. Quelque chose troublait sa conscience, sa mémoire. Des images semblaient lui revenir, que je ne pouvais imaginer. Peut-être alors, aurais-je plus de chance avec Nathanaël. Certes, cette idée était suicidaire, mais il ne servait à rien de rêver: j'allais bientôt y passer. Du coup, autant en profiter pour savoir avant le dernier cri, ce que je n'avais pas su voir dans le regard de Duncan, ce que je n'avais pas su remplacer. Nathanaël était un chasseur hors pairs, à l'égo surdimensionné, la fuite d'un "gibier" dont nous qualifiaient les vampires, avait du le mettre hors de lui. Pire encore, il devait craindre que la nouvelle ne se sache. Le premier être humain à lui avoir échappé. A cette pensée, je souris. Faisant de la résistance, j'avais à présent une liste allongée de prédateurs à mes trousses. Certains car il se pourrait bien que je représente quelque chose pour Duncan. D'autres parce que je les ai contré alors qu'ils allaient tuer. Je n'avais jamais eu peur de ces êtres qui se croient pourtant si intouchables. Je n'avais jamais eu peur de donner ma vie pour une autre, ou pour avoir aimé un être aussi unique que Duncan. Ce qui ne plaisait pas à tous, ce que je pouvais comprendre. J'aurai à me supporter que j'aurai surement déjà fais un meurtre.

Après m’avoir sèchement répondu, il me tourna le dos et me quitta. Bien. Me tournant vers la douche, je fermai soigneusement la porte qu’avait laissée ouverte le vampire avant de retirer ma nuisette ainsi que mes dessous. Je fis la moue, approchant de celle qui m’avait tant fais crisper les muscles il y a quelques heures. Un pied, puis l’autre. Choisir la bonne température, ne pas se brûler, ne pas mouiller la brûlure. Soigneusement, je tentais de savonner mon corps tout en contournant ma plaie. Une odeur me prit alors les narines, la même que celle dont se parfumait Duncan. Le parfum de son savon était très agréable, et ma peau d’humaine plus réceptive à toutes ces attentions, l’emprisonnerait encore mieux que celle morte du vampire. Le rinçage fut comme une délivrance, et j’en profitai pour rester sous l’eau encore quelques secondes, prenant soin de ne pas mouiller mes cheveux tout de même. Fermant les yeux, je tentai de me rappeler l’endroit où le vampire m’avait enfermé toute la journée. Revenant de ma fuite, sous le choc, déboussolée, je n’avais pas prêté attention aux chemins que j’empruntais pour revenir chez moi. Mais il fallait que je retrouve cet endroit, que je l’identifie, que je connaisse l’un de ses repaires pour ne pas me faire avoir une nouvelle fois, ne plus approcher ce lieu maudit. Mais malheureusement, je ne parvins pas à m’en souvenir.

Attrapant la nuisette que je venais de quitter après m’être séchée. Il ne faisait pas très chaud, dans cette grande demeure, mais c’était compréhensible étant donné la nature de la personne vivant ici. Être vampire avait quelques avantages, comme par exemple ne pas souffrir de la température des lieux. Une fois prête, je me dirigeais vers les escaliers où je découvris Duncan, un verre au contenu non identifié à la main. Une foi à sa hauteur, je le lui pris des mains, me laissant entraîner vers le salon. Boire le contenu ? Même l’odeur ne me disait rien. Lorsque ma langue entra en contact avec le liquide, je retins une moue. Ce n’était pas exactement le genre de boisson que j’aimais mais bon. M’asseyant sur le canapé, je déposais le verre sur la table à côté de moi. Je ne le regardais même plus. Le regard rivé vers les éclats de verre de notre différent de tout à l’heure, ce n’est que par la douleur que je sus qu’il commençait à s’occuper de ma plaie. Lorsque la pression de ses doigts se fit plus forte, je me détournai du verre pour lui lancer un regard noir. Il ne voulait pas me parler, bien, mais un jour où l’autre je saurais, et il faudra qu’il s’y fasse. Aussi tête brulée que je puisse être, je décidais de revenir à la charge.

-Tu préfères donc que d’autres que toi m’expliquent ta situation ? Penses-tu seulement qu’ils me diraient la vérité ? Je ne me fis qu’à toi, Duncan, ce pourquoi j’aimerai que se soit TOI qui me parle…

Je me pinçais la lèvre inférieure. Lorsque le chiffon du vampire atterrit une nouvelle fois sur ma plaie, je rejetais ma tête en arrière, prenant de longue respirations, tentant de contrôler ces élans de douleur.

-C’est assez étrange… Les soins sont plus douloureux encore que la torture elle-même. A croire que la chaleur m’avait presque anesthésiée…

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Duncan J. Thunder
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptySam 7 Juil - 13:20

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SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
Dans l’épaisseur du silence, ces sempiternelles réflexions étaient de mise. Des retours incessants vers le passé, empreintes d’images indélicates qui revenaient se graver devant ses yeux, ces affres d’existence qui le happaient depuis le fin-fond des Enfers pour l’y attirer. Le néant, c’était tout ce qu’il restait de la pseudo humanité qu’il avait pu avoir en son sein, à une époque, dans les travers tortueux de son âme. Il n’en était plus rien à présent, elle avait de toute manière été brisée, torturée à souhait avant même qu’il ne reçoive une morsure salvatrice le libérant de sa misérable condition. C’était un Tartare glacial qui s’immisçait en son esprit, le dévorant de l’intérieur, grisant ces ressentiments, ces rancœurs qu’il conservait, si bien protégées dans un coin de sa tête. Etrange, comme les sentiments se diluaient dans le sang, dans le temps, mais comment les souvenirs restaient nets. Précis, tranchants comme des bris de verre, des lames de rasoir. De ces douleurs dont il n’y avait qu’une parcelle de son cœur devenu pierre qui pouvait encore en connaître les indélicates saveurs. Dans la patience qu’il avait à attendre le retour de l’humaine, tous ces asservissements à son jadis revenaient brusquement dans sa tête. Son visage, à elle, si beau, si doux, si mystérieux à la fois, implacable reine qu’elle avait déjà été face à lui à cette époque. Et le chaos qui les avait rattrapés, en cette sombre carrure qui les avait séparés, les séparait encore aujourd’hui, le plongeant dans l’obscurité de l’avilissement, ces désirs de vengeance qui ne tarissaient jamais, ne s’arrêteraient pas. Quand bien même il avait tranché la gorge de sa tortionnaire, répandu le liquide pourpre de son corps sur les pavés sales d’une ville inconnue, son fantôme le hantait encore, insatiable, toujours aussi violent et sadique, avec ce même visage de Diable angélique. Nul besoin de plonger dans les flammes rougeoyantes de l’Enfer, il était là, sur cette pathétique planète, dans cette interminable vie, partout autour, ô combien le froid l’entourait, tout ressemblait au néant de l’antre lointaine des morts. Son potentiel Paradis, il y avait renoncé trop longtemps auparavant, s’attachant à ce poison qu’elle avait toujours été, entraînant son cœur, son corps à la désirer toute entière, là où entre eux, le voile de leurs silences, de leurs échanges, n’avait été que de méandreux mensonges. Les craquements du vieux parquet à l’étage l’attirèrent à la réalité, lui faisant lever les yeux, presque soucieux : c’était désormais le chaos qui le poursuivait, et non plus l’inverse, comme pour anéantir toutes ses chances d’un jour pouvoir s’extirper de ses affres bouillonnantes qui l’avaient si longtemps détruit. Petit à petit. Ce serait se bercer d’illusions que de croire que cette lutte s’arrêterait sur une trêve, un armistice quelconque promettant la vie à tous les acteurs de cette grande foire. Il n’en serait rien, et quelque part, pris au piège dans toutes ces certitudes, c’était tout l’esprit du vampire qui se retrouvait tendu à souhait, entre certitudes, et incertitudes. Pourquoi elle ?. Du bétail, de la simple nourriture de laquelle il devrait se sustenter sans vergogne, voilà qu’elle devenait une faiblesse, une inquiétude sourde faisant ployer ses bonnes volontés, mettre au silence ses désirs de vengeance, opter pour une prudence de laquelle il n’avait plus fait preuve depuis des mille. Difficile de savoir s’il était encore capable de la moindre ruse, de la moindre finesse là où il s’était acharné à n’être que sadisme, sang et sauvagerie. Pourquoi est-ce qu’elle était là, à s’interroger, à vouloir savoir, à le mettre au supplice d’enfin délivrer à quelqu’un le lourd poids qui demeurait sur ses épaules depuis des lustres. A importer autant, insidieusement, elle était devenue un poison s’immisçant dans ses veines sèches, trouvant un chemin jusqu’à sa chair, la faisant tantôt vibrer, tantôt se crisper sous l’angoisse. Elle avait retrouvé un semblant de son charme, en quittant la crasse qui demeurait encore sur sa peau ; ou celle qui hantait ses azurs, persuadé que l’empreinte de Hilfiger demeurait partout sur son corps, le rendant pollué, intouchable. Marqué par le Diable, marqué d’un passé dont elle était bien lointaine, en principe. C’était lâche, c’était empli de misère, tout pour rappeler le peintre, incapable de faire face aux réels tourments de sa petite personne, voilà qu’il ne trouvait rien d’autre comme objet de torture qu’une pathétique humaine sans défense, à brûler à souhait, dont la peau ne se refermerait pas sous les interminables tortures qu’il accomplirait. Quel imbécile, mais ça lui ressemblait tellement. C’est presque étranger qu’il se sentait, dans sa propre demeure, sous le regard qu’il devinait insistant de l’humaine : tenace comme il la connaissait, elle ne lâcherait pas ces questionnements qui la tourmentaient encore, bien que l’eau de la douche ait, par mille précautions, tenté de la laver du mieux possible des instants grivois qu’elle avait connus au cours de cette journée.

Le mutisme du grand manoir devenait encore plus imposant à deux, prisonnier dans ces hauts plafond, ces épais murs gardiens de tant de secrets. Insouciant, fidèle aux certitudes sur lesquelles il campait, il ignora la jeune femme pendant de longues secondes, se concentrant uniquement sur les afflictions qui marquaient encore son corps, cette brûlure noirâtre sur sa peau, plus particulièrement, dont il entreprit de faire disparaître les dernières douleurs. De ces méthodes ancestrales dont il connaissait encore les vertus, bien loin des pratiques actuelles, à même d’arracher le scepticisme de l’humaine, en quelques moues traversant ses traits. Il les devinait, pour la connaître plus qu’il ne le voudrait, sans même avoir à poser ses prunelles sur elle à nouveau. Mais ces minutes de trêve ne furent qu’éphémères, la curiosité maladive propre à l’être humain reprenant ses doigts, amenant la brune à se faire lancinante dans ses interrogations, prête à tout pour décrocher une quelconque réponse aux murs de certitudes que le vampire conservait en barricades à son passé. Le délivrer ne serait que source de problèmes, pour lui avant tout, et les réponses qu’elle en découvrirait ne l’aideraient probablement en rien, si ce n’est à comprendre les méandres tortueux qui poussaient son vampire à fuir, sans cesse fuir. Elle, eux, ces inconnues qui restaient gravées entre eux, et qui faisaient que malgré les tortures, malgré les morsures, ces élans incontrôlables de violence, elle était toujours en vie. Ses prétextes étaient bien trouvés, rien que l’image de Hilfiger étalant à ses souhaits l’histoire d’un passé dont il ne connaissait même pas toutes les tournures, juste sous le nez de Soledad lui était insupportable, arrachant un spasme presque douloureux à sa mâchoire. Bec cloué, il ne daigna pas répondre malgré tout, rattrapé par des images interdites, sur lesquelles aucune part de sa volonté ne voulait revenir. C’est ainsi avec plus d’ardeur et d’imprudence qu’il s’appliqua à accomplir ses gestes, décidé à finir le travail au plus vite, trouver un prétexte pour l’éloigner à nouveau, la chasser, elle et ses questionnements interminables. Si elle était venue chercher une récompense à son courage, ou un exutoire à sa curiosité, ce ne serait pas ici qu’elle le trouverait. Les paroles qui échappèrent ensuite au peu de prudence dont elle disposait suffirent à exacerber sa colère, et c’est avec cette force implacable qu’il la repoussa, se levant pour lui envoyer le torchon trempé qu’il s’acharnait à appliquer sur sa plaie. « Alors fais-le toi-même. » Son ton, bien qu’il n’ait pas haussé d’un décibel, marqua sa rancœur et laissa maladroitement transparaître cet énervement qu’il avait à se sentir au pied du mur de la sorte, mis au supplice, confronté à des choix qu’il ne voulait pas faire. Elle, maintenant, choisir de la faire pénétrer dans ses plus profonds maux en oubliant sa prudence, celle-là même qui l’avait toujours amené à être si esseulé. Ou lui, d’il y a si longtemps, dans cette solitude où il se complaisait en apparences. Le verre qu’il se servit une nouvelle fois, l’avalant cul sec, ne fut qu’un court exutoire, avant qu’il ne reporte son attention sur l’humaine, fuyant tout contact, recommençant sa joute avec lui-même, ces mouvements incontrôlables, tourner en rond, encore et toujours agité par l’incertitude, par cette paranoïa qui le hantait, depuis trop longtemps, toujours, trop de trahisons parsemées sur sa voie. « Si on en est à se poser des questions, sérieusement. Alors réponds-moi, pourquoi tu es là ? » Trouver refuge chez lui devrait être la dernière idée à pointer dans sa tête, il était son tortionnaire, l’instable vampire qui pouvait la tuer aussi facilement qu’il la soignait, indécis, brûlant de deux feux dont elle ne soupçonnait pas de l’intensité. Et il ne cessait de demeurer ces doutes, rattachant le visage de Hilfiger à l’instant. « T’es juste venue chercher des réponses, hm ?! Tu avais bien un vampire sous la main pour te répondre, alors pourquoi est-ce que tu t’es donnée la peine de venir jusqu’ici ?! » Envoyée par le diable lui-même, en un genre d’émissaire qui livrerait à son ennemi sempiternel tout ce qu’il livrerait, les femmes n’étaient de toute manière que trahisons personnifiées. Lorelei et son feu trop ardent, Tara la déesse même de la femme vénale et servile, et Soledad, douce uniquement en apparences, qui se servait déjà assez de ses tortures passées comme arme contre lui. Plus jamais, c’était un serment qui résonnait dans son oreille, guidant ses actes, ses silences.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyDim 15 Juil - 20:05

Il était certain que ce que cachait Duncan le tourmentait depuis longtemps, comme si cela retenait son âme, enchainée par le poids du silence et de la vengeance. Il y avait quelque chose dans ses yeux qui brillait toujours autant. Son comportement se réduisait à deux états. Son état de confiance, de calme, dans les moments où nous nous regardions avec certitude, où nous ne doutions pas de l'autre. Puis son état de méfiance, de vide total où la colère reprenait le dessus et son mutisme l'étouffait. S'il savait comme j'aimerai l'apaiser. Le fait qu'il ne se confie pas à moi renforçait l'idée que j'avais de son tourment. Une femme. A t-il peur que je le blesse, que je le trahisse à mon tour ? Duncan n'avait pas besoin de ma pitié, non, il avait besoin de mon attention. Il avait besoin d'une épaule sur laquelle se reposer. Juste une. Je souhaitais devenir cette épaule, cette oreille attentive, cette présence rassurante. Mais il ne me laissais pas encore tenir cette place, bien que nous savions tous deux que je ne baisserai pas les bras. J'avais la chance d'être cette personne qu'il souhaitait peut-être encore garder auprès de lui, celle sur qui il comptait encore. Il serait pourtant simple de mettre fin à ces doutes, à cette incertitude. Quelques mots, forts et puissants, suffiraient peut être à nous faire prendre conscience de cela. Mais ni l'un ni l'autre n'osait. Comme souvent, je retins un soupire. Ce soupire qui trahissait la situation compliquée dans laquelle nous nous abandonnions tous deux.

Visiblement ma réflexion n'avait pas plu au vampire. J'arquai un sourcil, hautaine à mon tour, après avoir reçu le chiffon. De mes fins doigts je laissais le chiffon tomber sur le sol, soupirant cette fois sans gène comme lasse.

-Pardon Duncan, mais contrairement à certains visiblement je n'ai pas pour habitude de me faire brûler la peau à cette température ! Je ne faisais que constater une réalité: la chaleur à si haut degré anesthésie la peau, mais ce n'est pas à toi que je l'apprendrai j'imagine.

Me levant je retins une moue lorsque le muscle de ma cuisse se tendit, étirant ma peau blessée. Elle était moins rouge, les attentions de Duncan semblaient avoir payé. Je fis quelques pas alors que lui aussi tournait en rond. Il se servit un verre ce qui eut le don de m'exaspérer surtout suite à sa question. Que fais-je ici ? Le savais-je moi même ? Oui... Mon estomac se noua, la salive dans ma bouche se fit rare et ma gorge sèche. Tous les muscles de mon corps se raidirent alors que les poils de mes bras s'hérissèrent. Oui, je le savais, et une réflexion que je m'étais faite peu au par avant me revint à l'esprit. Quelques mots. Forts et puissants. Forts et puissants. Duncan parlait à nouveau, mais je ne l'écoutais plus persiffler. Mon choix devait se faire vite, mon coeur s'accorder à ma raison. Prendre le risque ? Tenter l'impossible ? Se fusionner à lui ? M'arrêtant net, à quelques mètres de lui, ne tournant que la tête en sa direction, mon regard s'encra dans le sien comme souvent.

-Parce que je t'aime.

Tout mon corps sembla alors se relâcher, et je pus enfin respirer normalement à nouveau. Se fut... Comme un bébé prenant sa première inspiration, comme une personne se noyant, mes poumons brûlèrent et cette chaleur me sembla encore plus forte que celle qui avait brûlé ma peau par le tison. Ce feu en moi était bien différent de celui que l'on m'avait infligé. Mon regard n'avait pas quitté les prunelles du vampires, comme en suspend. Alors, je me mis à réfléchir. A réfléchir à ce qui allait se passer. A un futur espéré ou redouté. A réfléchir à sa réaction, ainsi qu'à la mienne. Etais-je prête pour cet aveu ? A la réflexion, mon esprit impulsif et insouciant avait encore pris le dessus. Alors, baissant les yeux vers un sol plus froid encore que celui qui le foule, je fini par me retourner, me dirigeant vers l'escalier. Son ascension me parut longue si bien que j'eu peur de rêver. Mais une fois en haut, je regroupais mes affaires avant de n'en savoir que faire. Sortir de cette demeure me contraindrait à repasser par le hall où Duncan se tenait. Vêtements en main, je me demandais même si je souhaitais vraiment fuir. Non. Je voulais savoir, moi. Savoir si son impénétrables esprit me serait enfin accessible, savoir si l'un et l'autre sauraient s'amadouer, savoir si dans cette histoire, j'avais un allié. Alors, je reposais mes affaires et l'attendis, car il était certain qu'aussi impulsif que moi, il ne tarderait pas à se montrer.
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyDim 22 Juil - 4:29

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SOLEDAD M. MENENDEZ & DUNCAN J. THUNDER
Il n’y était étranger que depuis trop longtemps. A ces pincements, ces picotements, palpitations frivoles d’un corps si friable ; à maintes reprises dans son immortalité, il avait pu les ressentir, trahissant le corps tendu d’une de ses victimes, le battement de leur cœur ralentissant à mesure qu’il les vidait de leur sang, la lente agonie gagnant peu à peu chaque parcelle d’être dont ils pouvaient receler. Ces sursauts d’humanité là, n’avaient été que synonyme de traîtrise et de faiblesse infinie à l’homme qu’il avait pu être, de ces désavantages dont trop avaient usé pour le briser. Et ces souvenirs, à jamais gravés dans l’asphalte de son esprit, tonitruants et tranchants comme une lame glaciale, le hantaient toujours avec autant d’ardeur, plus que jamais à Salvation. C’était son salut, ou sa sempiternelle torture, que celle d’être constamment rattrapé par ces images fantomatiques, ces flashs trop réels, faisant germer les doutes, les critiques, cette solitude épaisse d’une brute animale qu’il était devenu. La brune humaine, blessée et fatiguée semblait si faible face à sa haute stature, à moitié pliée sous la douleur, sous les brûlures qui zébraient sa peau, les plaies qui restaient ouvertes à ses yeux. De toute sa splendeur, incessamment, il prouvait sa supériorité, ne souffrant du moindre mot là où l’esprit friable de l’humaine était parti en lambeaux tout autant que son épiderme sous les tortures infligées par son bourreau. Pour de fugaces instants, le ramenant à l’inutile être qu’il avait été de son vivant, il estima que mourir en tant qu’humain n’aurait été que la pire souffrance que l’on aurait pu lui imposer. Ou la plus grande bénédiction, pointant d’un trait final le cycle torturé de son existence ; impossible de savoir, inlassablement, ses pensées n’étaient que contradictoires à chaque pulsion de ses synapses, à chaque regard qu’il laissait vaquer sur la silhouette frêle de la jeune femme. Aussi brisée soit-elle, elle vivait encore du courage qui la maintenait debout, vaillante ou presque, affrontant les infinis sauts d’humeur fort disgracieux de Thunder. Qu’importe, elle devait s’y être fait à force, tantôt victime de ses touchers les plus doux sur sa peau de satin, tantôt torturée par des poignes assassines, des coups meurtriers et des attaques incessantes destinées à la réduire à l’état de simple bétail. C’était un genre de schizophrène, aux doutes incessants, aux meurtrissures trop vieilles à présent pour être guéries, un être qui n’en était plus vraiment un, plus que l’ombre de lui-même, dévasté, harassé tout autant qu’elle l’affichait ce soir. Deux cents ans, dont le poids s’affichait comme éternel sur ses épaules, à sa seule conscience cependant, tandis qu’entre l’humaine et lui, il s’accrochait à faire subsister l’incompréhension, en un profond fossé les séparant à chaque infime rapprochement. C’était ainsi que tout devait être, ainsi qu’il avait décidé de se faire bête, sans attache, si ce n’est d’infinies victimes dont il briserait toutes les certitudes à petit feu, tout autant que la vie avait pu le faire avec lui. La vie, ou d’autres circonstances, en une brune aux formes serpentines, aux regards machiavéliques tout autant qu’ensorceleurs, en d’acerbes paroles, dont le poison palpitait encore dans ses veines sèches. Peut-être que c’était encore ça qui l’alimentait : une haine mêlée à une nostalgie grisante, dévorante. Il s’y perdait, parfois avec délice, d’autres fois en se maudissant de cette infime faiblesse cachée.

Sauvage qu’il était, ce soir, reclus dans ses ultimes défense, une agressivité affutée à même de la repousser au possible ; c’était un brin de confiance inconsciente, un sentiment de sécurité malsaine qui l’avait amenée ici : de fieffés mensonges, quelques attentions qui ne devraient pas prendre place dans sa vie. Qu’il ne devrait certainement pas inspirer, loin de lui cependant la volonté de protéger l’humaine d’une quelconque déception, mais surtout d’élever plus encore les murailles impénétrables de l’être qu’il était. Dangereux et énigmatique à souhait, qu’elle sorte, s’éloigne de sa vie. Quand bien même il ne serait pas capable de savoir s’il était à même de se défaire d’elle, que ce soit de son corps à même de torturer, ou de tout son être à même de posséder, en une étreinte quelconque sur sa vie. Aussi blessé que machiavélique, quel drôle de paradoxe, comme si, en bête blessée par les plus basses actions, il s’abaissait à accomplir les mêmes, de sorte à rendre une part de la douleur qui fracturait encore son intellect. Ou tout simplement parce que c’était son instinct, envie dévorante, déchirante au creux de ses tripes, un besoin animal de faire souffrir, de réduire en pièces, de saigner quiconque le mériterait, quiconque ne serait pas à même d’éveiller assez son intérêt pour survivre entre ses doigts. Alors pourquoi elle était encore vivante ? En cette soirée perturbée, nuit noire à présent tombée en un voile oppressant, qu’est ce qui faisait qu’elle demeurait vivante dans cette maison où elle n’aurait jamais dû guider ses pas si elle avait été un tant soit peu habitée d’un instinct de survie ? Chasseur qui se ramollissait, qu’elle ne craignait pas rien qu’à entendre les joutes verbales dans lesquelles elle se jetait à corps perdu, les affronts qu’elle prononçait sans sourciller. Le gibier prenait le dessus, sur quelque travers de son esprit, quelque faiblesse patiemment dissimulée, qu’elle avait pourtant su débusquer. Dos à elle, avec pour seule compagnie un verre désormais vide, il sentit le regard de l’humaine irradier son échine de part en part ; elle le sondait, elle soufflait d’une lassitude ouverte face au ravin qui les séparait à présent. Il l’ignora, même dans sa réponse cinglante qui, sortie d’entre d’autres lèvres, auraient éveillée une rage sans borne, une réaction violente à même de priver son propriétaire de toute vie. C’était différent cette fois, dans une agressivité hostile mais perdue à la fois, qui fut à même de le cloîtrer au silence, à une ignorance grimée, un jeu de muet, dernier recours à sa faible défense de ce soir. Ou sa faible défense face à elle, face à l’insistance mordante dont elle faisait preuve, les appels lancinants qu’elle lançait à sa bonne volonté. Cette folie dont elle faisait part avec inconscience, sans même reculer une seule fois. Jusqu’à l’ultime bravade. De ces mots cinglants le silence, l’épaisseur de l’endroit, se répercutant dans tous les murs avec une force démesurée, prête à se répéter encore et encore contre ses tympans, au fond de ses oreilles, dans son esprit. Aucun recoin de sa tête, de son corps n’y échappait, ô combien sa réaction aurait été le repli total, il n’y échappait pas, moins encore au regard qu’elle vrilla sur lui, avant de prendre la fuite. Si c’était un feu ardent qui habitait l’humaine, la froideur du vampire se fit plus intense encore, le glaçant sur place, d’effroi, d’une véhémence malsaine ; envers lui-même, envers elle, peut-être également, ces paroles qu’elle venait de proférer, certitudes qui le laissaient hagard, désarçonné ; ce qui n’aurait jamais dû être, ce qui ne pouvait pas être. Quelle ironie, lui qui avait tant espéré pouvoir être aimé dans sa vie humaine, voilà que c’était en brute épaisse, en ordure du premier ordre qu’il décrochait le cœur d’une demoiselle, le lui arrachant du poitrail avec tant d’intensité qu’elle bravait tous les dangers pour se retrouver là. Quelle farce. Elle eut à peine disparu qu’il se détourna brusquement, faisant volte-face pour laisser ses azurs se perdre dans les flammes dansant au foyer devant lui.

L’instinct réapparu plus puissant que jamais, révulsant sa mâchoire dans un spasme douloureux, une crispation intense, de tout son être tout autant que de son esprit. Impossible, chaque neurone en son cerveau repoussait cette idée, ces aveux prononcés au coin du feu, les palpitations accélérées de l’humaine qu’il avait perçu. Cru percevoir. C’était impossible, jamais. En une fraction de seconde, il se retrouva à l’étage, rompant avec légèreté le silence du lieu. Une impulsion folle, incontrôlée l’avait amené ici, à la sonder, l’interroger d’un simple regard, sans même qu’elle ne s’en rende compte, en ce qui lui parut être une éternité, mais n’était qu’une fraction de seconde, tout juste le temps pour qu’il la saisisse par les poignets, la forçant à le regarder, poussant sa frêle silhouette à faire violemment face à la vérité. Aux vérités. Celles de ses propos, celles de la situation dans laquelle elle se trouvait, celles de sa folie incendiaire qui rompait toute bonne volonté du vampire, celles qui lui assuraient ouvertement que l’être insaisissable qu’elle avait essayé de dompter était bel et bien un animal fait d’instincts et de violence. « A quoi tu joues, hein ?! » Une rage puissante, bestiale guidait ses gestes, alors qu’il entraînait brusquement le corps de la jeune femme à se rapprocher, pour mieux la repousser, presque la secouer avec hargne, ramener ses idées en place ou lui faire cracher le morceau, toutes ces vérités pures et dures, et non pas quelque faux semblant d’amour impossible. « C’est lui qui t’envoie c’est ça ?! Tu pourras lui dire que tu t’es bien amusée avec moi dans ce cas ! » Les idées, pulsions brutales de sa condition vampirique fusaient à son esprit, tant et si bien que dans cette vague de colère, il lui aurait été aisé de la tuer, la briser de part en part, entièrement, déchirer son corps comme il ne l’avait jamais fait auparavant, bravant certitudes et incertitudes comme il l’avait fait en portant le coup fatal à Lockwood. C’était le même feu qui irradiait ses pensées, ne le poussant qu’à se fier à des coups de folie, des volontés de son corps, le réduisant à l’état de bête, ce qu’il était en définitive. Aussi rapidement qu’il était devenu possédé par cette rage, il en fut abandonné, son esprit s’éclairant à nouveau, tout juste pour qu’il la lâche, ou plutôt la repousse, les jambes frêles et faibles de Soledad la faisant tomber au sol. Mais il ne s’en enquit pas plus que de mesure, posant un regard impérieux sur elle, en son esprit épuisé, suffoquant peu à peu sous la pression, en un souffle qui aurait pu se faire court, mais uniquement en une expression de fatigue intense. « Je suppose que tes mensonges sont allés trop loin pour ce soir… » Il se détourna d’elle, faisant quelques pas pour revenir vers le lit, attrapant les affaires qu’elle avait rassemblés. « C’est impossible… » Traîtrise subtile de ses certitudes, alors qu’il se reprenait, guère plus implacable qu’auparavant en tout cas. Il rejeta les affaires de la jeune femme à ses pieds, ne se rendant compte qu’enfin du vide béant qu’elle avait laissé en lui, rien que par la force de ses paroles. De cette traîtrise plus violente encore que toutes les autres. Comme s’il pouvait y avoir un tant soit peu, quelque part, une part de lui à même de se sentir concernée par les paroles qu’elle avait psalmodiées. C’est ainsi un éclair suppliant, insidieux et discret qui le trahit alors qu’il la regardait une nouvelle fois. « Pars. » L’ultime refus, la repousser encore, il avait l’impression de faire ça indéfiniment mais cette fois-ci, tout son être faiblissait ; sous le poids des années, sous le poids de ces multiples lames fichées dans son palpitant devenu pierre, dans son orgueil, dans l’être qu’il avait pu être, qu’il aurait pu être. Galbé par une fierté déplacée pourtant, il lui fit dos, se dirigeant vers son lit, uniquement pour se laisser tomber, assis, au bord de celui-ci. Nerveux, essoufflé sans pour autant l’être physiquement, il passa ses mains sur son visage, traçant les sinueuses sculptures de son front, de ses joues, détendant ses traits gravés plus profondément que jamais à présent. La fatigue le prenait, ardente et affaiblissante.
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Soledad M. Menendez
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MessageSujet: Re: After the Hell [Duncan]   After the Hell [Duncan] EmptyLun 23 Juil - 18:23

Il n'y avait plus que nous, dans cette demeure. Tout meuble, toute ancienne pensée, tout souvenir semblaient avoir disparus. Ne restaient plus que deux corps, l'un mort, l'autre vivant, avec leurs souffrances. Il devait surement y avoir une explication à tout ça. A ces instables sentiments qui nous liaient. Peut-être devrais-je en être écœurée, peut être s'agissait-il de chakra qui se repoussaient ? Je n'avais jamais cru en ces histoires de tensions négatives ou positives, à l'astrologie... Mais peut être étions nous nés pour nous détester. Ou du moins ce fut le ressentiment que j'eu à l'approche de Duncan. Jamais je ne l'avais jamais vu tant en colère. Et alors qu'une force animale me prenait à mon tour et que j'aurai été capable de bien des défenses, je laissais aller. J'avais épuisé toute ma force à ces mots prononcés un peu plus tôt, et je n'en avais plus assez pour les défendre. Défendre quoi, au juste ? Ce qu'il percevait en mensonge ? Jamais je ne m'étais sentie si humiliée. Humiliée, c'est le bon mot. Se moquer ainsi d'une de mes plus grande certitude m'atteignit encore plus profondément que les douleurs subies aux poignets acérés par Duncan. Je ne parvenais même pas à le regarder, le corps malmené par la colère du vampire. Ses mots tranchèrent mon esprits comme la pointe d'une flèche. Quoi ? Venait-il à nouveau de ramener mes paroles à Nathanaël ? Je craignais de flancher, je craignais de sentir mes larmes rouler sur mes joues. Humiliée. Pourquoi le nom d'Hilfiger lui semblait être une marque plus fiable que celui de Menendez ? Comment pouvait-il croire que son ennemi parviendrait à me manipuler ? Ne me connaissait-il pas assez pour savoir que mon esprit impulsif ne se verrait pas pris en otage aussi facilement ? Je sentais à peine mon corps tressauter sous la violence du vampire, je ne ne sentais même plus penser. Vide. Puis, la pression se relâcha. Je me retrouvai à terre, sans trop savoir comment, mon esprit encore focalisé sur les paroles venimeuses du vampire. Tête baissée, je me sentis encore plus vide que jamais. Contrairement à d'habitude, mon souffle ne s'était pas accéléré, les battements de mon corps restaient constants, et plus aucune larme ne mouillait mes yeux. Vide d'émotions. Ce ressentit me fit tellement peur, que je finis par avoir un frisson. Soledad insensible, la bonne blague. Jamais l'on ne m'avait vu sans si peu de réactions.

Il souffla alors un mot, puis partis. Il me fallu quelques secondes pour reconnecter avec la réalité. Penchant ma tête sur la droite, puis sur la gauche, les yeux dans le vide, je semblais comme possédée. Humiliée. Ce mot teintait fortement dans mon crâne. Il fallait que je me ressaisisse. A quoi me rattacher ? A qui ? Pourquoi m'avoir craché au visage ? Et me foutre dehors, lâchement. Lâche. J'avais osé dire les mots, moi. Et toi, oses tu même le penser ? Peut-être me fais-je des illusions... Alors, je finis enfin par me lever. Reprenant mes vêtements, et sans vraiment m'en rendre compte, descendis les escaliers. J'allais rentrer chez moi, peut-être faire des mauvaises rencontres en chemin, au mieux j'irai me coucher, au pire je n'aurai pas la chance de voir le jour se lever demain. Dans tous les cas, je n'avais plus la foi de rester ici.

Dehors, sur le trottoirs, je remarquai à peine qu'il pleuvait. Vide. Humiliée. Mes pensées ne concernaient que ces deux mots. Plus rien ne me touchait ou n'attirait mon attention. Traversant une rue, je failli même me faire renverser par... une voiture ? Une moto ? Je n'en savais rien. Continuant sur ma lancée, je me sentais encore plus mal que sur le chemin inverse, alors que je sortais d'une séance de torture, car cette torture là était bien plus profonde, bien plus sentimentale.

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